Sion fait tomber YB à Berne : la victoire de la continuité
Le FC Sion ne pouvait rêver d’un meilleur départ pour son retour en Super League : victoire 2-1 au Wankdorf contre YB. Les joueurs et le staff de la formation valaisanne pensaient que l’exploit était possible. De là à le réaliser, il n’y avait qu’un pas.

"On veut jouer tous les matches pour les gagner", disaient Didier Tholot et Numa Lavanchy avant de rendre visite au champion de Suisse en titre. Ces déclarations, à ne pas prendre à la légère, ont trouvé un sacré écho au Wankdorf, où le FC Sion a effectivement tenu tête aux Young Boys. Une formation bernoise qui a manqué d’étincelle et de brio pour faire dérailler le plan sédunois. Les recettes valaisannes, on les connait : solidité et solidarité. Dimanche dans la capitale fédérale, la finition a fait le reste.
Premier quart d’heure compliqué
Preuve de la belle lecture faite par les joueurs et le staff du FC Sion, le défenseur Numa Lavanchy avait prévu le coup. YB à domicile, c’est fort, surtout en début de match. Et les 15 premières (on élargi à 16) minutes ont été à l’avantage des Jaunes et Noirs. Mésentente dans la charnière centrale valaisanne, 1-0 pour les Bernois par Ganvoula.
Une erreur qui ne ternit pas l’entame de match plutôt réussie de la formation sédunoise, qui n’a jamais paniqué, qui a travaillé inlassablement, pour tenir le score d’abord, pour revenir à la marque ensuite, pour passer l’épaule, enfin ! "Ce groupe est capable de subir, de souffrir, d’être mal mené, mais surtout il est capable de ne pas lâcher. Et ça c’est très important." Les mots de Didier Tholot, qui a apprécié l’intensité mise par son équipe dans tous les secteurs.
La réaction avant la confirmation
Mené 1-0, le FC ne s’est pas désuni. "Au Wankdorf, quand tu encaisses le premier but, tu peux vite en prendre 2 ou 3 de plus", disait le défenseur de la formation valaisanne Joël Schmied. C’est tout l’inverse qui s’est produit. Les Sédunois ont poussé pour revenir. Djokic a bénéficié de la première grosse opportunité à la demi-heure de jeu, avant de finalement faire trembler les filets à la 39ème pour le 1-1. Cette égalisation, validée par le nouvel attaquant, sort des pieds de Bouchlarhem et des mains de Von Ballmoos. L’ailier sédunois a frappé fort, le gardien bernois n’a pu que dévier le ballon, tout droit sur l’ancien joueur de Vaduz, qui a marqué son premier but officiel avec le maillot sédunois.
Symbole d’une intégration réussie, appuie Didier Tholot. "Dejan Djokic a eu du mal sur le placement dans les 20 premières minutes. Mais ensuite il marque. Les autres nouveaux ont aussi apporté pas mal de choses. De toute manière, ce n’est pas la victoire des 15 ou 16 qui ont joué. C’est la victoire de tout un groupe." Un groupe qui a su revenir des vestiaires avec l’envie de gagner et sans la peur de perdre. L’expulsion pour accumulation de cartons jaunes du défenseur Hadjam à la 59ème a ouvert des espaces. Et sur un contre Chouaref a pu libérer les siens en inscrivant le 2-1 à la 66ème. Un but pour l’histoire. Un but pour effacer cette disette qui durait depuis le 17 août 1996, date du dernier succès valaisan à Berne en championnat.
Garder le cap, tenir la ligne
Des YB-Sion, Barthélémy Constantin en avait déjà vu quelques-uns. Des victoires à Berne en Super League, c’était la première, tant comme supporter que comme directeur sportif. Le dirigeant sédunois ne cachait pas sa satisfaction à l’issue de cette partie. La stabilité, prônée depuis bientôt 13 mois, donne des garanties sur le terrain.