Pour rebondir, le FC Sion doit impérativement changer de visage
En panne de résultats depuis deux mois et demi et battu sans vraiment se battre face à Zurich mercredi soir, le FC Sion se doit de réagir. Un déplacement périlleux l'attend samedi soir à Saint-Gall (20h30).

Interrogé sur le fait qu'il traverse actuellement le moins bon moment depuis son retour aux commandes du FC Sion, Didier Tholot n'a pas cherché à botter en touche mercredi soir, quelques instants après le revers 0-2 subi face à Zurich à Tourbillon. Lucide, le technicien tricolore sait que l'urgence de résultats se fait de plus en plus pressante sur son équipe. Après un début d'exercice très prometteur avec neuf points engrangés lors des quatre premières journées, la panne qui touche les Sédunois depuis leur ultime succès le 10 août dernier inquiète. En ne récoltant que quatre petites unités lors de leurs huit dernières sorties, ils ont connu une glissade progressive au classement qu'il est grand temps de stopper. Un changement d'attitude s'impose.
L'euphorie de la promotion est loin
"Le match contre Zurich m'a rendu malade", affirme notre consultant David Vernaz. "On reçoit un adversaire qui vient de prendre une rouste contre Servette (ndlr : défaite 1-3 dimanche) et on est incapable de les mettre sous pression. Malgré la qualité des Zurichois, je ne comprends pas qu'on les laisse pareillement faire le jeu. Certains choix m'interpellent. Miranchuk est annoncé comme le meilleur joueur de l'équipe et on le laisse sur le banc. Le seul qui est sorti du lot est Lindner qui a évité que le match ne finisse sur un 0-5. Les gars ont surfé sur l'euphorie de la promotion et des quelques bons résultats du début de saison, mais désormais, on est tombé bien bas."
Le long déplacement de ce samedi soir à Saint-Gall donne l'occasion aux Valaisans de rapidement rebondir. "Il faut remobiliser les gars, secouer tout le monde sinon je m'inquiète. Il n'y a tellement rien eu à voir contre Zurich. Quand on joue le maintien, il faut être meilleur que les autres dans l'agressivité, dans les duels et dans l'envie. C'est tout ce qui manque au FC Sion aujourd'hui. Le plus alarmant est de voir une équipe qui ne réagit pas. Quand des individualités telles que Chouaref sont en dessous, personne ne prend le relais."
Une absence de révolte qui interpelle
Mercredi soir à Tourbillon, le FC Sion a encaissé les coups sans broncher. Une absence de révolte déjà ressentie dix jours plus tôt lors du derby perdu sur la pelouse de Servette et qui interpelle.
Depuis l'entame de l'exercice, le FC Sion s'appuyait sur quelques certitudes. Sa solidité à Tourbillon où il ne perdait plus jusqu'à mercredi et le contenu de ses matches qui était la plupart du temps bon. Des certitudes qui incitaient au calme et laissaient croire que les résultats finiraient par venir. Des certitudes qui semblent s'être en partie envolées au fil des dernières semaines. "Il faut aussi relever qu'on a eu la chance de battre un YB qui était au CHUV et un Lausanne-Sport qui est resté aux vestiaires lors de sa venue à Tourbillon", continue David Vernaz. "Et franchement, au bout d'un moment, le contenu, on s'en fout. Quand ton objectif est de te sauver, il faut faire des points. Peu importe la manière. Ce qui est clair, c'est qu'on n'avance pas avec des matches nuls. Le contingent actuel ne permet pas de regarder vers le haut. C'est une équipe de Challenge League qui a été renforcée, mais qui doit encore l'être cet hiver si elle entend passer un cap."
Samedi soir au kybunpark, la mission des hommes de Didier Tholot sera double. Montrer une toute autre image que celle laissée à son public mercredi et mettre fin à une série de quatre revers consécutifs loin de Tourbillon. "Aller à Saint-Gall n'est jamais évident. À l'époque, quand on se déplaçait là-bas, on savait qu'on allait ramasser", relève l'ancien milieu du FC Sion. "Perdre peut arriver, à condition d'avoir croché durant nonante minutes. Quand on joue le maintien, traverser de mauvais moments est tout à fait normal, mais pour s'en sortir, il n'existe pas de recette miracle : il faut enfiler le bleu de travail et être prêt à se contenter de faire un match pourri si c'est ce qui nous permet de prendre des points."