Pour le Saxon Sports et son nouveau coach, le rêve d'un duel de gala passe par un succès au Locle

Bien conscient que le verdict des boules ne peut pas être modifié, Riccardo Mattei prend les choses telles qu'elles sont. "Nous irons là-bas en tant que compétiteurs et nous ferons le maximum pour repartir avec la victoire." La lecture positive de ce tirage peu sexy dit d'ailleurs que Saxon a des raisons de croire en une accession au tour suivant et de continuer à rêver d'une fête similaire à celle vécue par Printse-Nendaz l'an dernier lors de la réception de YB. Son futur adversaire milite, tout comme lui, en 2ème ligue régionale et a également remporté la Coupe Cantonale ce printemps. "Nous savons qu'un succès peut nous permettre de vivre quelque chose de très intéressant ensuite. Nous allons jouer notre chance à 100%."

Intronisé cet été à la barre du FC Saxon Sports pour succéder à Johan Rudaz, Riccardo Mattei ne cache pas que la perspective de disputer la Coupe de Suisse est l'un des éléments l'ayant motivé à relever le défi, après deux dernières saisons sur le banc de Saint-Maurice. "Pouvoir profiter de ce qui a été bien fait par le club l'an passé est la cerise sur le gâteau pour nous", affirme celui qui est épaulé par son fils Bryan dans le rôle d'adjoint. "Un changement professionnel a motivé mon départ de Saint-Maurice, mais je tenais à me lancer dans un nouveau challenge. Lorsque Saxon m'a approché, je n'ai pas mis longtemps à accepter. J'ai rejoint un club très structuré et doté d'infrastructures magnifiques."

Des infrastructures qu'il a eu le temps de découvrir durant une préparation estivale qui a débuté de manière anticipée, en raison de ce match de Coupe de Suisse à venir. Le déplacement au Locle précède en effet de deux semaines le début du championnat de 2ème ligue. "La donne est la même pour tout le monde. Nous avons tous les mêmes problèmes au niveau amateur", relève-t-il. "Nous ne pouvons pas interdire aux joueurs de partir en vacances, mais nous nous retrouvons souvent avec de nombreux absents à l'entraînement durant cette période estivale. Plus que sur le terrain, ce match au Locle va surtout se jouer dans la tête."

S'il n'a pas souvent eu l'entièreté de son effectif à disposition depuis sa prise de fonction, Riccardo Mattei tient à saluer l'état d'esprit irréprochable régnant au sein du vestiaire saxonain. "J'ai repris un groupe sain, qui vit très bien ensemble. Ceux qui ne sont pas en vacances ne se cherchent pas d'excuse pour courber l'entraînement. Tous sont très motivés à travailler." Le contingent n'a d'ailleurs subi que très peu de changements durant l'été. "Quatre ou cinq départs pour autant d'arrivées, c'est tout. Nous pouvons miser sur la continuité de ce qui a été fait ces dernières saisons." Une continuité également assurée par le fait que son prédécesseur poursuive son engagement au club, dans le rôle de directeur sportif. "Johan Rudaz a l'historique du club et des joueurs. Je peux m'appuyer sur lui, sur son vécu, si j'ai des questions. Cette situation ne peut qu'être bénéfique." Dans sa recherche de recrues pour renforcer l'un ou l'autre poste, le FC Saxon Sports s'est parfois heurté à des prétentions financières ces dernières semaines. 

S'il parle de la Coupe de Suisse comme d'un bonus dans la saison de son équipe, Riccardo Mattei sait en revanche l'importance que son nouveau club accorde à la Coupe Valaisanne qu'il a remporté pour la 5ème fois ce printemps. "Je l'ai compris dès mes premiers échanges avec les dirigeants", sourit-il, avant de se montrer plus ferme au moment de parler de ses objectifs pour le nouvel exercice de 2ème ligue. "Je n'aime pas beaucoup cette question des objectifs. Comme je suis nouveau, je sais que la mise en place de certaines choses prendra du temps. Je sais aussi que tout va très vite dans le foot. On est vite en haut, mais on est tout aussi vite en bas. Nous allons prendre les matches l'un après l'autre durant l'automne. La pause hivernale nous donnera de premières indications pour la suite. En fonction de notre classement à ce moment-là, nous nous fixerons des objectifs. Le faire aujourd'hui serait trop prématuré."