Guillaume Poisson, responsable de l'Euro 2025 : "Il y a un vrai engouement autour du tournoi"

L’un des objectifs numéro un de l'Euro 2025 était de disputer le tournoi à guichets fermés. À plus de quarante jours du cours d'envoi de la compétition, l'objectif n'est pas encore atteint, puisque plusieurs milliers de tickets sont toujours disponibles. Si les Alémaniques ont répondu présents, les Romands peinent quant à eux à remplir Tourbillon et le Stade de Genève. Une situation qui n'inquiète pas Guillaume Poisson et l'UEFA. "Nous n'allons pas brader les derniers billets en vente", explique-t-il. "C'est prouvé aujourd'hui, l'Euro féminin est un tournoi qui a de la valeur et nous sommes si proches du but. Nous ne voulons en aucun cas dévaloriser le tournoi. Dans ce cas précis, on se concentre sur la bouteille à moitié vide, mais si on regarde la bouteille à moitié pleine, nous avons 550'000 personnes qui ont acheté leur ticket, plein tarif, avec la volonté de voir un vrai spectacle. Il y a eu beaucoup d'intérêts et un vrai engouement autour de cette compétition."

Si la billetterie est un point aussi important, c'est qu'elle bénéficierait non seulement au pays hôte, mais aussi à ceux des prochaines éditions du tournoi. "La première étape, c'est d'être à guichets fermés", poursuit Guillaume Poisson. "Cela envoie un signal très clair aux diffuseurs, aux sponsors et au public, que c'est un grand tournoi avec un beau spectacle. La seconde étape, c'est d'arriver à ce fameux point d'équilibre. Si nous atteignons notre objectif de vendre tous les billets et d'avoir une grande audience télévisuelle, les droits de diffusion se vendront forcément plus chers à l'avenir et les billets également. Tout cet argent pourra ensuite être réinvesti, car le tournoi en a bien besoin. En guise d'exemple, lors du dernier Euro féminin en Angleterre, 365 millions de téléspectateurs avaient regardé la compétition. Cette année, en Suisse, nous souhaitons atteindre la barre des 500 millions."

Guillaume Poisson multiplie les va-et-vient ces derniers mois afin de promouvoir l'Euro féminin 2025. En Valais, il a notamment dirigé un stand lors de la dernière Foire du Valais, un vrai succès. "Nous sommes très bien accueillis en Valais. C'est un peu moins formel, mais c'est très sympa, car les gens parlent avec leurs émotions. Ils sont plus authentiques et disent vraiment ce qu'ils pensent. Nous avons toujours eu beaucoup de soutien et je reviens à chaque fois avec grand plaisir."

Dans sa promotion du football féminin, l'UEFA a dressé plusieurs axes de progression. Parmi eux, le niveau de services. "Pour l'Euro 2025, la volonté de l'UEFA était d'avoir un niveau de services d'équipe identique à celui des hommes. Cela englobe les hôtels, les terrains d'entraînement ou encore la flotte de véhicules mis à la disposition des équipes. Nous voulons que les fédérations n'aient qu'une seule chose à penser : la performance des joueuses sur le terrain", explique Guillaume Poisson.

Autre registre tout aussi important, les infrastructures dans lesquelles seront disputées les rencontres du tournoi. L'UEFA a d'ailleurs prévu de nombreux aménagements, les explications du responsable du tournoi.

Les dossiers sont donc encore nombreux sur le bureau de Guillaume Poisson. Mais une chose est sûre, l'optimisme est de mise à quarante jours du coup d'envoi de l'Euro féminin 2025.