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Dominique Blanc, patron de l'ASF : "Tous les feux sont au vert pour l'Euro 2025, sauf en Romandie"

Le président sortant de l'Association suisse de football, Dominique Blanc, vit ses dernières semaines à la tête de l'organisation. Son dernier grand événement sera l'Euro 2025 au mois de juillet. L'occasion de faire le point avec lui sur la situation du football féminin en Suisse.

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Valentin Marclay
Valentin Marclay, Rédaction Rhône FM
12 mai 2025, 07:45
/ Màj. le 12 mai 2025 à 09:45
Dominique Blanc connaitra son successeur à la tête de l'ASF le 24 mai prochain.
Dominique Blanc connaitra son successeur à la tête de l'ASF le 24 mai prochain. © KEYSTONE / PETER KLAUNZER

Dominique Blanc, l’Euro 2025 approche à grands pas, où en sont les dossiers ?

Il reste un peu plus de deux mois et demi, on se réjouit d'y être. Presque tous les feux sont au vert, seul celui de la billetterie est encore orange. Les billets se vendent très, très bien, mais il reste 51'000 places à vendre, en particulier en Suisse romande. C’est une belle performance sur les 720'000 tickets mis sur le marché, mais c’est une préoccupation pour la Suisse romande (ndlr: Genève et Sion). On lance un appel aux fans de football, venez profiter du spectacle. Afin de mettre en place un plan pour vendre ces derniers billets, tous les présidents des associations romandes seront invités le 27 mai à l’UEFA où nous allons nous réunir.

Comment expliquez-vous ce Röstigraben dans cette vente de billets ? 

Cette situation ne m’inquiète pas plus que cela. Nous savons, en particulier à Genève, que les Romands réservent plus tard que les régions alémaniques. Quand on voit le développement du football féminin en Suisse romande, je me dis qu’on devrait trouver une réponse à ce retard.

Justement, ce développement du football féminin. L’ASF veut doubler le nombre de licenciées, mais il n’y a pas deux fois plus de terrains, il n’y a pas deux fois plus d’infrastructures. Le défi est immense...

C’est un peu la rançon du succès. Dans l'histoire de l'ASF, nous n’avons jamais connu une telle progression du nombre de licenciés, hommes et femmes confondus. Depuis 2021, l’augmentation approche les 30%. C’est phénoménal et nous ne l’attendions pas à ce niveau-là. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer et c’est tant mieux. Mais ce succès nous oblige également à être très actifs en termes d’infrastructures.

Quels sont les leviers que vous pouvez actionner afin de faire évoluer cette situation, car vous l’avez dit, l’ASF ne va pas investir dans les infrastructures ?

Tout à fait et je tiens à le redire, l’investissement dans les infrastructures est de la responsabilité des communes et du canton. Les leviers que nous avons sont législatifs, mais aussi et surtout, celui que nous utilisons à l’ASF, c’est la sensibilisation des autorités. Nous le faisons beaucoup via les clubs, car ce sont souvent à travers les dialogues entre les communes et les clubs que nous arrivons à faire comprendre la situation. Il ne s’agit forcément pas de grandes sommes, mais de petits investissements notamment en termes d’adaptation des vestiaires pour les filles et les garçons.

Est-ce qu’en Suisse allemande, les autorités sont plus réactives qu'en Suisse romande ou est-ce le même problème ?

De ce côté-là, la Suisse entière a pris conscience de cette situation. Je vais vous citer un exemple qui est intéressant : la Suisse est comme elle est, elle n’est pas élastique. À Genève, il n’y a plus aucune place pour construire de nouveaux terrains. Face à cela, la commune de Lancy envisage de construire une plateforme au-dessus des voies CFF et de l’autoroute. Cette plateforme permettrait de voir apparaître trois à cinq terrains de football et je trouve cette idée créative. Aujourd’hui, on connait les problèmes de place et la demande va continuer à augmenter ces prochaines années. Nous sommes obligés de trouver des solutions différentes.

"Nous essayons de corriger cela depuis quatre ans, le projet avance, nous travaillons dur dessus pour qu’il se fasse." Dominique Blanc, président sortant de l'ASF

Dominique Blanc, on vous sent encore très engagé sur les dossiers, on ne dirait pas que votre mandat se termine prochainement…

Premièrement, je le fais avec plaisir. Ensuite, lorsque nous avons un mandat, on s’en occupe jusqu’au bout, c’est la moindre des choses.

Au-delà de l’Euro féminin, est-ce qu’il y a un autre défi que vous souhaitez voir aboutir avant la fin de votre mandat ?

Il y a un projet que j’aimerais bien voir aboutir. C’est le projet du centre national suisse de football, pour la formation des jeunes footballeurs, des arbitres, des entraîneurs et une série de choses que nous faisons à l'ASF. Il y a 55 nations en Europe, 48 ont un centre national de football. La Suisse, qui est cofondatrice de l’UEFA, de la FIFA, qui a en plus le siège de ces deux organisations sur son territoire, n’en a pas. Nous essayons de corriger cela depuis quatre ans, le projet avance, nous travaillons dur dessus pour qu’il se fasse.

VM/HDC
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