Conseillé par Joël Schmied, Anthony Racioppi est prêt à assumer son statut de numéro 1 au FC Sion
Après une saison plus que mitigée à l'étranger, Anthony Racioppi débarque au FC Sion avec la ferme intention de se relancer. À 26 ans, le gardien genevois s'est engagé jusqu'en 2029 en Valais où il aura le statut de numéro 1 qu'il cherche depuis longtemps.

"Des discussions sont en cours, mais jusqu'à preuve du contraire, Tim est encore chez nous." Invité à faire le point sur le mercato du FC Sion jeudi en conférence de presse, Barthélémy Constantin a joué la carte de la langue de bois concernant "le cas Timothy Fayulu". Dans les faits, l'avenir de l'international congolais ne fait pourtant aucun doute. Il s'écrira loin de Tourbillon puisqu'il a quitté le groupe en fin de semaine dernière à Crans-Montana afin de négocier avec un potentiel futur employeur. Une information confirmée par le département communication du club sédunois.
Le successeur de Timothy Fayulu dans les buts sédunois est d'ailleurs connu depuis une dizaine de jours et a été officiellement présenté aux médias ce jeudi-après midi toujours à Riddes. Il s'agit d'Anthony Racioppi qui s'est engagé jusqu'en juin 2029 en Valais. "Cela fait sept ou huit ans que je le suis, depuis son passage à Lyon en fait", explique le directeur sportif du FC Sion, qui a déjà essayé à plusieurs reprises d'attirer le portier genevois. "Cela n'a malheureusement jamais abouti jusqu'à cette année. Après la saison qu'il vient de vivre, il a besoin de retrouver la confiance et un statut de numéro 1. Ça tombe bien : c'est justement ce qu'on lui a promis."
Seulement deux matches en un an
Parti de Young Boys l'été dernier, celui qui avait découvert le football professionnel en Ligue 1 sous les couleurs de Dijon sort en effet d'une année compliquée. Recruté par Hull City, il n'y a disputé qu'une seule rencontre, perdue au 1er tour de la Coupe de la Ligue. Un but gag concédé ce jour-là a plombé la suite de son aventure chez le pensionnaire de Championship. Prêté à Cologne ce printemps, il n'y a pas été plus en réussite puisqu'il a dû se contenter d'une apparition avec…la réserve en 4ème division. "Cette saison a été une expérience pour moi. J'ai beaucoup appris malgré tout", affirme le principal concerné. "Mon bagage est plus important aujourd'hui qu'en partant de Berne il y a douze mois."
S'il n'y a donc pas disputé le moindre match avec la première équipe, les six mois passés à Cologne ont peut-être favorisé la venue d'Anthony Racioppi au FC Sion. C'est là-bas qu'il a rencontré un certain Joël Schmied. "Il m'a beaucoup parlé du Valais et du club en général. Il m'a raconté à quel point les supporters étaient fervents ici et il m'a expliqué que le groupe avait un esprit exceptionnel. Son discours a joué un rôle dans ma décision, c'est certain. C'est également lui qui a fait le lien avec Barth au départ."
Rapidement convaincu
De fil en aiguille, les échanges se sont intensifiés entre le portier genevois et le dirigeant sédunois, jusqu'à aboutir à la signature de ce contrat portant sur les quatre prochaines années. "J'ai immédiatement adhéré au projet qui m'a été exposé", confie celui qui a gardé une première fois les buts valaisans samedi dernier en amical contre Xamax. "Retrouver les terrains m'a fait du bien. Petit à petit, avec les rencontres qui vont s'enchaîner, des automatismes vont se créer avec mes coéquipiers et tout va devenir encore plus facile."
À Tourbillon, Anthony Racioppi va donc endosser le costume de numéro 1 dans la hiérarchie des gardiens. Une nouveauté pour celui qui, avant de vivre cette dernière année délicate, avait constamment été en concurrence avec David von Ballmoos lors de son passage à YB. "Je me sens prêt à prendre mes responsabilités et à assumer ce rôle", affirme-t-il. "Mon objectif est de toujours progresser, de remporter des matches, des titres et de faire la plus belle carrière possible. Signer sur le long terme ici m'assure une certaine stabilité que je recherchais. J'ai été très bien accueilli par tout le groupe. Nous sommes armés pour aller chercher des choses importantes, à commencer par le top 6."
L'expérience du…bizutage
En intégrant un troisième vestiaire en un an, le nouveau cerbère sédunois est aussi passé une troisième fois par la case…bizutage. "Je commence à en avoir l'habitude. J'ai fait ma petite chanson et tout s'est bien passé." Mise-t-il sur la sécurité en entonnant le même titre à chaque fois ou varie-t-il les plaisirs? "Ah ça, je ne peux pas vous le dire. C'est secret", glisse-t-il en souriant. Qu'importe, ce n'est pas en chantant, mais bien sur le terrain qu'Anthony Racioppi devra s'illustrer en Valais. "Je connais la rivalité qui existe avec Genève, mais depuis ma signature, je n'ai reçu que des messages positifs en provenance du bout du lac. On verra bien comment ça se passe lors des derbys à la Praille. Je m'attends à quelque chose d'électrique."