Confirmation et progression : la double mission de la nouvelle saison des M21 du FC Sion
Quelques mois après s'être hissée jusqu'aux finales de promotion à l'échelon supérieur, l'équipe M21 du FC Sion repart pour un tour en 1ère ligue. Un derby sur le terrain de Naters attend la formation de Stéphane Sarni, passablement rajeunie durant l'été, en ouverture d'exercice.

Si le FC Monthey lancera sa nouvelle saison de 1ère ligue en se déplaçant sur la pelouse de la Chaux-de-Fonds, les deux autres formations valaisannes du championnat se retrouveront directement opposées dès la 1ère journée. Samedi à 16h00, le FC Naters de Johann Vogel a rendez-vous avec le FC Sion M21 de Stéphane Sarni.
La promotion manquée de peu au printemps
Ce derby valaisan aurait bien pu ne plus être au programme de ce nouvel exercice. Il y a deux mois, la réserve sédunoise participait en effet aux finales de promotion à l'échelon supérieur. Malheureusement pour elle, ses espoirs de montée se heurtaient aux Lucernois de Schötz, vainqueurs de la confrontation aller-retour entre les deux équipes. Pour sa troisième année à la tête des M21, Stéphane Sarni repart donc pour une troisième saison en 1ère ligue.
Le technicien valaisan lance toutefois cette campagne 2024/2025 aux commandes d'un effectif qu'il qualifie de "new-look" et pour cause : l'équipe à sa disposition aujourd'hui n'a plus grande chose à voir avec celle qu'il dirigeait encore entre fin mai et début juin. "Elle a été remaniée à 80-85%", affirme-t-il. "Certains joueurs étaient en fin de cycle avec nous, d'autres sont partis et beaucoup de M19 ont été promus et nous ont rejoints. Cette situation me rappelle celle déjà vécue il y a deux ans. Le groupe de l'époque était déjà très jeune et découvrait une catégorie de jeu nouvelle. C'est à nouveau le cas pour de nombreux éléments cette année qui auront tout de même la chance d'être épaulés par des coéquipiers qui en seront à leur 2ème ou 3ème année de M21 et qui doivent s'imposer comme des tauliers de cette ligue."
À chacun son défi
Stéphane Sarni n'hésite pas à parler d'un défi. Pour lui à la tête de ce contingent rajeuni comme pour ses protégés qui s'apprêtent pour certains à découvrir la réalité du football des adultes. "La 1ère ligue n'est pas un championnat évident. C'est une ligue intense, athlétique dans laquelle évoluent certains joueurs ayant joué à un haut niveau plus tôt dans leur carrière. Il y a une belle diversité entre les équipes M21 et d'autres ayant de vrais principes de jeu. Pour nos jeunes, c'est un challenge qui demande un temps d'adaptation, mais c'est surtout quelque chose de très intéressant."
À la tête de la réserve, Stéphane Sarni se trouve au sommet de la pyramide de formation. Il a les clés du dernier échelon devant conduire les plus talentueux à une place en première équipe. "À ce niveau-là, l'objectif numéro 1 est la progression individuelle des joueurs", affirme-t-il, tout en précisant que "pour qu'un jeune apprenti footballeur se sente bien et soit prêt à grimper un étage, il faut aussi qu'une tendance collective se dégage."
La mise en garde de Didier Tholot
Ces dernières semaines, de nombreux éléments de l'effectif M21 ont eu l'occasion de se confronter, d'une certaine manière, aux exigences du haut niveau. Quatre d'entre eux (Pierrick Moulin, Noah Grognuz, Yohan Aymon et Dylan Tutonda) ont en effet participé à la préparation estivale de la première équipe, plusieurs autres ont eu droit à des minutes de jeu lors du match amical perdu face à Villareal (1-3) en milieu de semaine dernière. "Tout le monde sait que je ne regarde pas la carte d'identité d'un joueur, mais son apport sur le terrain. Cette nouvelle génération a parfois trop vite l'impression d'être arrivée au sommet", estime l'entraîneur de "la une" Didier Tholot. "Il faut savoir se faire plus mal que ce que j'ai vu sur cette rencontre. La première équipe, la Super League, ça se mérite. Ce n'est pas acquis en signant simplement un contrat."
L'avertissement lancé par le technicien tricolore trouve un écho similaire chez Stéphane Sarni. "Les joueurs qui ont eu la chance d'aller gagner de l'expérience à l'étage supérieur doivent comprendre qu'ils ne sont qu'au début du chemin. Comme je leur dis souvent : ils n'ont plus le temps de prendre le temps. Il faut saisir la moindre occasion de montrer ce qu'on vaut, de prouver que l'on veut notre place en haut. Dans le football actuel, un joueur n'est plus considéré comme jeune à 20 ou 21 ans. Ils doivent en prendre conscience. Un match comme celui de la semaine dernière contre Villareal montre qu'une marge importante existe encore."
Une collaboration étroite entre les staffs
Pour tenter de réduire au maximum cette marge à l'avenir, les deux techniciens collaborent de manière assez étroite. "Avec Didier et son staff, nous sommes en contact presque quotidiennement", relève Stéphane Sarni. "Le partage d'idées et d'avis est bénéfique aux deux parties. Je ne lui en voudrai jamais de venir me piquer un ou deux joueurs. Au contraire, c'est ce que je souhaite tous les week-ends. Je suis le premier heureux si l'un de mes éléments est appelé chez les pros. Cela tend à prouver que notre travail paie et je suis prêt à m'adapter à ce cas de figure."
À l'heure de lancer ce nouvel exercice en 1ère ligue, Stéphane Sarni fixe différents objectifs à son équipe, en fonction du pédigrée des uns et des autres. "Le premier est de confirmer les acquis pour ceux sont là depuis deux ou trois ans. Ils doivent s'imposer et prendre une dimension supplémentaire. Le deuxième est d'intégrer progressivement les jeunes arrivés des M19 et de faire en sorte qu'ils prennent de la bouteille le plus rapidement possible. Encore une fois, il n'y a pas de temps à perdre." Le coach sédunois se réjouit de démarrer l'exercice face à l'un des deux voisins valaisans. "Commencer par un derby permet d'être tout de suite dans le bain. On connaît bien Naters et on sait que ce sera un match engagé et compliqué. Une reprise est toujours entourée d'interrogations. À nous de faire en sorte de gagner peu à peu en certitudes."