Christian Constantin : "Nous allons faire un stade unique au monde"
Le FC Sion devrait bientôt disposer d'un nouveau stade. Si l'agenda est respecté, Tourbillon sera remplacé par une nouvelle enceinte flambant neuve d'ici 2030. Défenseur de cette option depuis le départ, Christian Constantin s'engagera lui-même à la financer.

Cette fois, cela semble être la bonne. Après plusieurs projets avortés dans le passé, à Collombey ou Martigny, et après avoir menacé de se retirer du football professionnel, Christian Constantin est bien parti pour réussir son coup : doter le FC Sion d'un nouveau stade. Une enceinte de 15'000 places appelée à remplacer Tourbillon d'ici à cinq ans.
Quatre entités, une volonté
"Le FC Sion a uni ce Canton durant des décennies. Il doit désormais être un moteur de son futur", a affirmé le boss du club sédunois ce vendredi matin, au moment de présenter les décisions prises conjointement avec la Ville de Sion, l'État du Valais et l'Association Valaisanne de Football (AVF). "Nous sommes quatre entités différentes qui partagent la même volonté : aller de l'avant et se développer."
Dix-huit mois après avoir monopolisé l'attention lors de la conférence de presse qui avait lancé les démarches, CC s'est montré bien plus calme au moment de dévoiler les fruits du travail et des échanges réalisés depuis. Aucune fanfaronnade, même si l'option retenue, à savoir la construction d'un nouveau stade plutôt que la rénovation de Tourbillon, est celle qu'il a toujours défendu. "Je n'étais pas contre la rénovation de Tourbillon, je n'y voyais simplement aucun sens", précise-t-il. "Des rénovations, j'en ai déjà fait plusieurs. J'en ai fait en 1986, 1994, 2006, 2012 et 2015. Dès le départ, je savais qu'il serait trop onéreux de continuer à chercher à faire du neuf avec un stade de 60 ans, qui a encore les armatures de l'époque. N'oublions pas non plus qu'une rénovation nous aurait forcés à nous exiler durant deux à trois saisons à la Pontaise ou à Thoune. Cela aurait été catastrophique pour le club qui aurait souffert le martyre."
La solution la plus élégante
Christian Constantin se réjouit donc de la décision qui a été prise, laquelle permettra au FC Sion de "continuer à grandir durant quelques années à Tourbillon, tout se développant à côté". Il financera lui-même le projet, dont le coût devrait avoisiner les 450 millions de francs. Aucune participation financière de l'État n'est prévue. "Il ne faut pas se voiler la face, les montants demandés auraient forcément suscités des débats", relève le boss sédunois. "Avec ce qui vient de se passer à Blatten, le Canton aura de l'argent à mettre ailleurs. À cet égard, la solution d'un financement privé est la plus élégante. Elle nous évite les polémiques. Nous nous appuierons tout de même sur la Ville et sur l'État pour tous les besoins fonciers qui doivent nous permettre d'aller au bout. Comment je vais trouver les 450 millions? En travaillant beaucoup."
Si des étapes restent à franchir avant que la première pierre du nouveau stade ne soit posée, cette nouvelle enceinte devrait se rapprocher des ébauches dévoilées l'an dernier par Christian Constantin. "Certaines choses évoluent en fonction des discussions que nous avons avec les ingénieurs", relève-t-il. "Nous devons développer une vraie plateforme alpine. Nous allons donc faire un stade entièrement modulable, unique au monde. Contrairement à d'autres destinations, le Valais a encore une grande valeur en hiver, lorsque de nombreux touristes viennent nous rendre visite. Nous devons donc créer des événements à cette période." Concrètement, le nouvel antre des Sédunois devrait s'inspirer de la sphère de Las Vegas, disposer d'une scène permanente, d'un toit amovible et de nombreuses loges, sans négliger l'aspect populaire. "Une mixité qui nous permettra de bien vivre et de faire de grands événements durant toute l'année."
L'académie pour faire rêver et grandir les plus jeunes
En parallèle de la construction d'un nouveau stade, l'autre principale décision prise par les différentes parties réunies ce vendredi devant la presse est la création de cette académie dans le secteur de la Garenne. "Un projet dont les enfants de ce canton ont besoin", affirme CC. "Nous allons leur donner les moyens de rêver, de s'entraîner et de grandir ici. Certains s'envoleront ensuite grâce à leur talent et à la formation qu'ils auront reçu. Les autres auront au moins été bien formés humainement grâce au sport et ils rendront ensuite service à la croissance du Valais."