Cédric Strahm, nouvel entraîneur des M17 du FC Sion : "Nous avons beaucoup de potentiel en Valais"

"Les choses se sont faites très simplement", explique le Chablaisien en référence à ce retour au sein du club sédunois où il a déjà œuvré dans le passé. "J'ai reçu un coup de fil de Pablo Iglesias (ndlr : le directeur du football) avec qui j'avais déjà eu des contacts l'an passé pour d'autres raisons. Nous avons bien discuté au téléphone avant de nous rencontrer durant deux heures qui lui ont permis de me présenter son projet. Son discours m'a tout de suite attiré."

Après six années passées à la tête d'équipes d'actifs, cinq à Monthey et une à Bulle, Cédric Strahm revient donc aux bases en se retrouvant aux commandes d'espoirs. "Travailler avec les jeunes ne m'a jamais fait peur, bien au contraire. Même chez les actifs, j'ai toujours essayé d'en intégrer un maximum. À Bulle par exemple, plusieurs avaient tout juste 18 ans. Je me suis toujours appliqué à faire de la place à ces jeunes car ils sont l'avenir de nos clubs. En Valais comme ailleurs."

Débarqué en Valais il y a deux ans maintenant, Pablo Iglesias s'emploie depuis lors à mettre en place une vraie structure de formation au sein du club sédunois. "Il a les idées et une philosophie de jeu claires", témoigne Cédric Strahm. "Je ne dirais pas que le Valais est en retard sur les autres régions, mais il est temps que les choses se mettent en place. La saison dernière prouve que le travail effectué va dans le bon sens. Les M21 ont fait une bonne saison et les M17 ont accroché la finale suisse. Sans compter le fait que la première équipe retrouve l'élite. Tout cela crée une émulation très positive."

Avec les M17, Cédric Strahm est bien conscient qu'il est l'un des premiers maillons de la chaîne qui doit mener, à terme, à promouvoir plusieurs jeunes valaisans en première équipe. "Beaucoup de bonnes choses sont déjà faites en amont, avec la structure footéco gérée par Blaise Pifaretti", tient-il à relever. "C'est un challenge important pour moi. Beaucoup de responsabilités. Je vais former des jeunes plutôt que former une équipe comme je l'ai fait ces dernières années. L'accent sera vraiment mis sur le développement individuel du joueur pour le faire évoluer au maximum." Quitte à négliger l'importance du résultat des rencontres? "Non, je me connais. Je suis compétiteur. Je veux que les jeunes puissent se donner les moyens d'aller défier ce qui se fait de mieux en Suisse. Même avec un petit réservoir, nous avons beaucoup de potentiel en Valais." 

Un potentiel que Cédric Strahm et les autres techniciens en charge des espoirs sédunois tenteront d'exploiter au maximum ces prochains mois. À la tête des M17 lors de la saison écoulée, Christophe Moulin sera désormais aux commandes des M16. Un autre revenant, Alexandre Quennoz, dirigera les M19 alors que Stéphane Sarni a conservé son rôle auprès des M21. "Être autant d'entraîneurs du cru est une richesse. Nous connaissons les points forts et les difficultés du Valais, un Canton très étendu et divisé en deux régions linguistiques. Nous partageons tous le même objectif : faire le lien et permettre à un maximum de Valaisans de postuler à une place en Super League."

Pour favoriser l'éclosion de jeunes talents, le Montheysan partage l'avis de Pablo Iglesias, lequel affirmait il y a quelques semaines sur Rhône FM que le projet de développement d'une académie est vital pour l'avenir du FC Sion et du football valaisan. "Cela renforcerait encore l'émulation entre les différentes équipes. Dans le passé, j'ai eu la chance de faire un stage à l'AS Monaco. Dans le même centre se côtoyaient les M17, les M19 et la première équipe. Les jeunes pouvaient voir les pros s'entraîner. À l'époque, un certain Kylian Mbappé faisait le saut avec la une. Avoir un lieu rassembleur apporte réellement quelque chose. J'espère donc qu'on y arrive un jour avec le FC Sion. Ce serait vraiment extraordinaire!"