Avec le maillot de la Nati, Iman Beney va vivre sa première à Tourbillon
L'équipe de Suisse féminine reçoit ce mardi la Norvège au Stade de Tourbillon. Au-delà de son enjeu, cette rencontre va permettre à la Valaisanne Iman Beney de jouer son tout premier match officiel dans son Valais natal. À quelques heures de la rencontre, elle nous a accordé un entretien.
Premièrement, Iman Beney, qu'est-ce que cela vous fait d'être chez vous, en Valais ?
L'air est agréable, il fait toujours beau ici. Non, plus sérieusement, c'est vraiment spécial pour moi. Je m'étais habituée à devoir faire de la route pour rentrer à la maison. Je prends beaucoup de plaisir à être ici et je me réjouis surtout de jouer cette rencontre à Tourbillon.
Ce rassemblement à Saillon a été inauguré par un entraînement ouvert au public. Un public venu en nombre vous voir...
Oui, cela m'a fait plaisir de voir autant de monde ce jour-là. J'ai pu discuter avec des gens que je n'avais plus revus depuis longtemps. Il y avait autant d'enfants que de jeunes joueuses, ça fait chaud au cœur.
Et ce camp en Valais se terminera donc par ce duel face à la Norvège, à Tourbillon. Un stade dans lequel vous n'avez jamais évolué...
Effectivement, c'est un sentiment particulier de jouer à la maison. Je n'avais jamais eu l'occasion de le faire et j'espère vraiment que ça soit une bonne première fois. Je sais déjà que je pourrai compter sur le soutien de ma famille et de mes amis. Le déplacement est forcément plus court pour eux que quand je joue avec Young Boys.
Au-delà du côté émotionnel, cette rencontre va être très importante au niveau sportif. La Suisse doit s'imposer pour rester dans le groupe A de la Ligue des Nations, et en plus, elle va affronter un adversaire qu'elle retrouvera à l'Euro.
Il va falloir faire des points, en effet. C'est important pour nous de rester dans ce groupe A et nous allons devoir faire notre jeu, comme si c'était un match comme les autres. Nous allons aussi pouvoir trouver des failles chez notre adversaire, ce qui pourrait nous aider dans quelques semaines.
Un rassemblement juste avant une grande compétition. Est-ce que c'est facile de rester dans le moment présent ou on pense déjà à l'Euro ?
Non, c'est vraiment important de rester focus sur le présent. Oui, ce rassemblement nous sert déjà de préparation en vue du tournoi, car nous allons affronter un adversaire que nous allons retrouver dans quelques semaines. Mais ce match de mardi va nous donner de bons enseignements et il ne faut surtout pas négliger cet aspect.
Si on revient sur votre saison, vous avez remporté le championnat avec Young Boys. Qu'est-ce que cela représente pour vous ?
Je pense que c'est la cerise sur le gâteau d'avoir gagné ce trophée. Nous avions bien commencé la saison, avant de très bien finir, c'est un titre mérité.
À seulement 18 ans, c'est vous qui avez inscrit le tir au but victorieux en finale face à Grasshopper. À aucun moment, vous n'avez tremblé malgré votre jeune âge ?
Non, pas du tout. En revanche, mon papa (ndlr: Nicolas Beney, ancien gardien du FC Sion) a eu un peu peur depuis les tribunes. Il est très content pour moi.
Vous avez été blessée durant cet exercice, où en êtes-vous physiquement ?
Aujourd'hui, je suis à 100% de mes capacités. J'ai heureusement pu enchaîner les matches ces dernières semaines, et grâce à ça, j'ai pu retrouver le rythme de la compétition.
Iman Beney, vous arrivez à l'échéance de votre contrat avec le club bernois, de quoi votre avenir sera fait après l'été ?
Mon contrat se termine effectivement dans quelques jours. J'ai échangé avec plusieurs coéquipières en sélection qui jouent à l'étranger, mais rien n'est encore sûr à l'heure actuelle. Le plus important pour moi se situe au niveau de mon temps de jeu. Je suis encore jeune et j'ai besoin de jouer. Je n'ai pas forcément un club de préférence, même si le championnat anglais me plaît bien. Mais pour l'instant, je ne veux pas trop y penser, je suis concentrée sur ce rassemblement avec la Nati et sur l’Euro qui va rapidement arriver.