Après deux ans de galère, Malaurie Granges compte bien s'imposer avec Young Boys
Les trois coups de la Women's Super League seront donnés ce week-end sur les pelouses helvétiques. À cette occasion, les BSC Young Boys de Malaurie Granges remettent leur couronne en jeu. La Bovernionne espère de son côté vivre un exercice complet, épargnée par les blessures.

Malaurie Granges entrevoit enfin le bout du tunnel. Après deux graves blessures aux genoux qui l'ont tenue éloignée des terrains pendant presque deux ans, la Valaisanne avait effectué son retour lors de la finale du dernier championnat face à Grasshopper. Elle avait même joué un rôle majeur dans la conquête du titre des Young Boys, en marquant l'un des pénaltys décisifs lors de la séance de tirs au but. Un retour à la compétition survenu au meilleur des moments pour elle. "Il n'y a pas mieux pour terminer une saison. Avec mes deux blessures, revenir à ce moment-là et gagner le titre, c'est une forme de récompense. Je suis très fier de ce que nous avons réalisé et j'espère que nous allons en faire autant cette année."
Pour la première fois depuis longtemps, Malaurie Granges va démarrer un exercice en pleine possession de ses moyens. "Ma rééducation s'est bien passée ces derniers mois, et j'ai même pu jouer ce dernier match la saison dernière. Cet été, j'ai eu la chance de faire mon service militaire à Macolin. Nous étions plusieurs joueuses suisses à être là-bas et nous avons pu compter sur les conseils d'un préparateur physique. J'ai une bonne préparation physique dans les jambes et je ne ressens aucune douleur". Prête physiquement, la Bovernionne assure l'être aussi mentalement.
Une ambition européenne
À 24 ans, la Bovernionne espère enfin vivre une saison complète. Elle souhaite d'abord s'imposer comme une pièce maîtresse dans la formation bernoise, avant de rêver plus grand. "Mon premier objectif est de retrouver une place de titulaire afin d'enchaîner les minutes de jeu. J'espère pouvoir montrer que, même après deux grosses blessures, il est possible de revenir au plus haut niveau. Ensuite, j'aimerais intéresser des clubs à l'étranger". À l'instar de ces deux anciennes coéquipières valaisannes, Naomi Luyet et Iman Beney, Malaurie Granges aspire elle-aussi à s'expatrier dans un club européen.
Première supportrice de la Nati
Durant son été rythmé par le service militaire et les séances physiques, Malaurie Granges a trouvé un peu de temps pour aller supporter la Nati à l'Euro 2025. "Je suis allée voir plusieurs matches durant le tournoi, c'était une opportunité unique de vivre ça chez nous. Il y a eu une ambiance extraordinaire et j'espère que ça aura des répercussions sur le football féminin en Suisse. Il va falloir continuer à travailler, à avancer pour que le public continue à venir dans les stades. C'était en tout cas une magnifique publicité pour notre sport. L'année passée, je me souviens de l'ambiance qui régnait dans le stade en finale face à Grasshopper. C'est un excellent souvenir et j'espère revivre ça ".
Est-ce que l'Euro aura déjà des répercussions sur l'affluence dans les stades du championnat suisse ? Première réponse ce week-end, avec le début de la saison de Women's Super League. Malaurie Granges et YB se déplacent samedi à Saint-Gall.