Live Actualités Services
Rhône Fm
Publicité
Football
Suisse Valais Sport Société Culture C'est ma tournée !
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !

À quatre mois du début de l'Euro féminin 2025, où en sont les dossiers chauds ?

Billetterie, mobilité ou encore qualité des infrastructures. Les dossiers sont nombreux sur la table de Guillaume Poisson, responsable de la compétition auprès de l'UEFA. À quatre mois du coup d'envoi de l'Euro féminin 2025, il fait le point.

Contenu audio
Valentin Marclay
Valentin Marclay, Rédaction Rhône FM
03 mars 2025, 10:10
/ Màj. le 03 mars 2025 à 12:35
Guillaume Poisson (tout à gauche) a traversé de nombreuses fois la Suisse pour faire la promotion de l'Euro féminin 2025.
Guillaume Poisson (tout à gauche) a traversé de nombreuses fois la Suisse pour faire la promotion de l'Euro féminin 2025. © KEYSTONE / GIAN EHRENZELLER

Guillaume Poisson, beaucoup de billets ont déjà été vendus. Comment jugez-vous la situation à ce stade ?
On peut déjà dire que c’est un très bon départ pour cet Euro. Il y aura beaucoup de Suisses qui vont venir regarder le tournoi. La même chose avec les étrangers, avec plus de 35'000 Allemands, 35'000 Anglais, beaucoup de Français et d’Américains. Ça sera une superbe vitrine pour la Suisse.

Êtes-vous surpris par cet engouement ?
Alors, nous ne le sommes pas, car nous avons tout fait pour que ça arrive. La difficulté d’un tournoi comme le nôtre, c'est qu’il se déroule tous les quatre ans et qu’il change de pays à chaque fois. D’un point de vue organisationnel, il faut donc repartir de zéro. Avoir réussi à mobiliser la Suisse, les Suisses, les villes hôtes, les autorités locales et fédérales, c’est une vraie réussite. Surtout que ça arrive aussi tôt. Quatre mois avant le début du tournoi, il ne reste plus beaucoup de billets à vendre.

C’est aussi un apprentissage pour l’UEFA, car elle n’a pas l’habitude de devoir vendre à tout prix des places. En Ligue des Champions ou à l’Euro masculin, les clients viennent, il n’y a même pas besoin de faire de promotion.
Oui, c’est un apprentissage. Nous nous sentons très humbles, car c’est une chose que nous faisons pour la première fois. Nous souhaitons faire grandir ce tournoi, en lui donnant une vraie valeur. Les sponsors ou les diffuseurs investissent beaucoup d’argent dans cette compétition. On veut fournir la meilleure qualité de service possible aux seize équipes et aux joueuses pour vraiment les accueillir aussi bien que nous le ferions pour les hommes. Tout cela coûte évidemment de l’argent et nous voulons générer des revenus pour pouvoir soutenir financièrement ce tournoi afin de fournir un service cinq étoiles.

En Suisse, il existe parfois le Röstigraben sur certaines thématiques. Qu'en est-il pour cet Euro ?
C'est une très bonne question, pas vraiment. Je crois que toutes les villes jouent le jeu, que toutes les villes hôtes ont pris à bras-le-corps ce projet. Elles se parlent régulièrement entre elles pour trouver des synergies, s'aider et nous en sommes très contents.

Remarquez-vous une différence entre les grandes villes comme Zurich et les plus petites comme Sion ?
Non, tout le monde respecte le cahier des charges, vient avec ses moyens et fait le maximum de ce qu’il peut faire pour organiser cet Euro. Je pense aussi aux citoyens suisses qui vont rester en Suisse pendant leurs vacances afin d’assister à cet Euro. Certains vont peut-être même traverser pour la première fois ce Röstigraben et aller supporter la Suisse à Berne, la France à Saint-Gall ou encore, par exemple, les Pays-Bas à Bâle. Ils vont certainement découvrir la beauté de leur pays et de ces villes hôtes à travers cet Euro féminin. C’est une grande satisfaction pour nous de faire découvrir la Suisse grâce à cette compétition.

À l’occasion du tirage au sort, vous redoutiez que la France doive jouer en Suisse allemande et l’Allemagne en Romandie. Au final, êtes-vous satisfaits de l’alignement des planètes ?
Sur ce point-là, nous avons eu beaucoup de chances. Le sort a bien fait les choses, les grandes nations sont dispersées à travers la Suisse. Tous les stades auront des matches attrayants. Après, cela aurait été un petit mieux que la France joue à Genève plutôt qu'à Saint-Gall pour nos amis français. Mais au final, la France jouera aussi à Bâle, à quelques kilomètres de chez eux. 

Que dites-vous à un complexe hôtelier, à une commune qui va accueillir sur ses terres une équipe ?
Nous leur disons que c’est une superbe manière de participer, de s’approprier ce tournoi, de montrer leurs infrastructures et de partager ces moments avec leurs citoyens. Toutes les équipes auront des entraînements ouverts au public. Cela va permettre aux habitants de ces villes et villages d’avoir un rapport privilégié avec l'équipe.

Existe-t-il un cahier des charges précis pour eux lors de ce type d'événement ?
L’UEFA établit un catalogue avec les hôtels et les centres d’entraînements à disposition, les deux vont de pair. Les équipes qualifiées ont l’obligation de rester dans le pays hôte, en l’occurrence la Suisse. Nous leur mâchons un peu le travail en allant identifier de très bons hôtels et infrastructures. Et une fois que le tirage au sort a lieu, nous leur donnons accès à ce catalogue pour que chaque pays puisse choisir son camp de base. L’idée est de fournir le même niveau de service, la même qualité de prestation à tout le monde.

Un mot sur la logistique. Le défi de la mobilité sera très important, surtout en Valais où la voiture est omniprésente. Vous n'allez pas faire de publicité pour les parkings, mais uniquement pour les transports publics. C'est juste ?
Nous sommes en Suisse, nous sommes le meilleur élève en termes de durabilité. Nous avons la volonté de ne pas faire la promotion de la voiture. Nous avons la chance de bénéficier de l’une des meilleures infrastructures de transports publics.

Guillaume Poisson, un Euro à guichets fermés, c’est un but, un rêve ? Est-ce atteignable ?
C’était un rêve au départ. Je pense aujourd’hui que nous pouvons y arriver. Cela serait déjà historique pour le football féminin, car ça serait la première fois qu’un tournoi de cette ampleur (31 matches, 670'000 billets) se déroule à guichets fermés. Cela serait magnifique que ça se fasse en Suisse. Il ne faut pas oublier que lors du dernier tournoi européen, organisé en Angleterre, ils ne sont pas parvenus à remplir tous les stades malgré un engouement populaire énorme. Que le petit poucet, entre guillemets, y arrive, ça serait fantastique.

Au-delà de la vente de billets, que reste-t-il à faire ces quatre prochains mois pour que tout soit opérationnel ?
Il y a plusieurs piles sur le bureau. Tout est important dans un tournoi comme celui-ci. Dans les prochaines semaines, nous aurons notre dernière réunion de travail avec les huit villes hôtes afin de faire un point, d’harmoniser les niveaux de service. Pour les stades, aucun d’entre eux n’est encore tout à fait prêt. Il y a beaucoup de travail à faire avant le mois de mars où une visite sera faite pour s’assurer que tout sera opérationnel dans les temps. Autre point, celui de la mobilité. Cela fera partie de l’expérience du spectateur et nous y attachons beaucoup d’importance. Pour finir, dans quelques mois, les équipes vont arriver. Ce sont elles qui vont performer, qui vont livrer les matches. Nous souhaitons avoir un tournoi de haut niveau. Et pour cela, il faut contrôler que les conditions soient parfaites dans les hôtels, dans les camps d’entraînement ou encore la flotte de véhicules. Un travail doit encore être fait au niveau de la décoration dans les villes et autour des stades, pour que ça soit une vraie fête durant un mois et pour que toute la Suisse puisse vibrer. Je profite pour rappeler les dates, l'Euro féminin 2025 se tiendra du 2 au 27 juillet prochain et il reste encore des places à vendre.

VM/HDC
Tags de l’article
Football Valais
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !
©  Rhône FM 2023  •  DéveloppementPowered by iomedia