"À chaque fois que la VAR intervient, c'est contre nous" : Didier Tholot après YB-Sion
Le FC Sion poursuit son bon début de saison en ramenant un bon point de son déplacement au Wankdorf, où il a largement regardé YB les yeux dans les yeux. Avec un brin d'efficacité en plus ou une décision litigieuse en moins, il aurait même pu décrocher la totalité de l'enjeu.
"Nous n'avons décidément pas de chance avec la VAR. À chaque fois qu'elle intervient, c'est contre nous." Didier Tholot fait part de son amertume au moment de livrer son analyse du match nul 0-0 obtenu (ou concédé, c'est selon) par son équipe dimanche après-midi au Wankdorf. L'entraîneur du FC Sion fait évidemment référence à l'action du pénalty refusé à son équipe à un gros quart d'heure du coup de sifflet final. Penalty d'abord accordé par Monsieur Schärer, lequel s'est ravisé après consultation des images vidéo, estimant que l'intervention de Grégory Wütrich sur Josias Lukembila ne méritait pas d'être sanctionnée. "Je ne suis pas certain que l'action soit revue si elle se passe de l'autre côté du terrain", grince encore le coach sédunois.
Ce premier constat dressé, Didier Tholot parle malgré tout d'un bon point de pris par son équipe. Il est évidemment conscient que le carton rouge récolté par Kronig à la 80ème (faute de dernier recours sur Bedia) aurait pu faire tout perdre aux visiteurs. À dix contre onze, les Valaisans s'en sont remis aux miracles de leur gardien Anthony Racioppi, auteur de deux arrêts sensationnels (87ème et 95ème) pour ne pas rompre. Entre ces deux actions, ils auraient également pu réaliser un immense coup si la tentative de Bouchlarhem n'avait pas été stoppée par le portier bernois Marvin Keller. "Si elle finit au fond, personne ne peut dire que c'est un hold-up", affirme Benjamin Kololli. Le milieu offensif valaisan traduit le sentiment qui se dégage à l'issue de cette partie. Le FC Sion a fait mieux que jeu égal avec YB et aurait très bien pu repartir du Wankdorf avec la totalité de l'enjeu. "Pendant 70 minutes, nous étions clairement au-dessus. Ils n'ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent alors que notre côté, nous avons eu de belles opportunités. Ne pas avoir réussi à les convertir est dommage, mais nous pouvons prendre ce point avec satisfaction. Il nous permet de poursuivre notre bon début de saison."
La latte dit non à Kololli
La plus grosse occasion sédunoise de l'après-midi est justement à mettre au crédit du numéro 70. À la 25ème minute, il a enchaîné les passements de jambes avant d'armer une lourde frappe que Keller a dévié du bout des doigts sur la latte. "Je fais pratiquement tout juste, mais malheureusement, il y a un bon gardien en face. Ce n'est pas la première qu'il me sort une frappe depuis que nous nous affrontons. C'est dommage, car un but nous aurait fait énormément de bien face à ce YB que je n'ai pas trouvé bon du tout durant la majeure partie du match."
Sortir frustré du Wankdorf tout en y ayant récolté un point prouve l'évolution du FC Sion, désormais capable de regarder chaque adversaire les yeux dans les yeux. "Nous ne sommes peut-être qu'à la troisième journée, mais nous voyons que nous pouvons faire mal à n'importe qui", se réjouit Didier Tholot. "Nous avons différents styles de jeu, nous avons de la profondeur et nous sommes capables d'être joueurs. Nous devons cependant encore gagner en efficacité. C'est le seul point qui nous a manqué pour pouvoir l'emporter aujourd'hui (ndlr : dimanche)."
Un 2ème blanchissage consécutif
Le coach sédunois tient une fois encore à saluer l'état d'esprit de son groupe et sa capacité à faire corps pour résister aux assauts bernois dans les dernières minutes. "J'ai aimé les valeurs de mon équipe et les entrées des remplaçants qui ont fait les efforts requis pour tenir." Sept jours après son succès 4-0 contre Lugano, le FC Sion enchaîne donc un 2ème blanchissage consécutif. "On retrouve petit à petit notre solidité défensive", se réjouit Numa Lavanchy. "Ce sont des choses qui se travaillent au quotidien. Depuis son arrivée il y a deux ans, le coach met l'accent là-dessus. Les occasions créées aujourd'hui prouvent que nous ne sommes pas une équipe uniquement défensive pour autant. Nous sommes une équipe organisée, ce qui nous permet de récupérer des ballons et de nous projeter vers l'avant. Venir à Berne et se créer trois, quatre ou cinq belles chances de but n'arrive pas forcément à tout le monde. Nous faisons un nouveau pas en avant et nous pouvons continuer à construire sur ce genre de performance."