À bientôt 30 ans, Vincent Sierro ne se repose pas sur ses acquis : "Je veux toujours progresser"
Indéboulonnable et capitaine en club, de plus en plus important en équipe nationale, Vincent Sierro semble au firmament de sa carrière, à l'aube de la trentaine. Le milieu de terrain a profité de ses vacances pour venir se ressourcer quelques jours en Valais.

Vincent Sierro n'est pas du genre à s'abandonner à des excès et à se laisser aller. Après avoir vécu une nouvelle saison pleine, il ne s'est accordé qu'une petite semaine de repos complet. "J'ai besoin d'avoir ma session de sport quotidienne. Travailler individuellement me permet de me sentir bien et de ne pas avoir à réfléchir à ce que je peux manger ou non."
Exigent avec lui-même, le capitaine du Toulouse FC va tout de même profiter de passer quelques jours avec sa famille et quelques amis sous le soleil du Portugal. Avant ça, il a fait un petit crochet par le Valais il y a quelques jours. "C'est un passage obligatoire", se marre-t-il. "Le Valais, c'est chez moi. C'est là que je me sens le mieux et que je peux véritablement me ressourcer. Cela fait un moment que je n'étais pas revenu. À chaque fois, les sollicitations sont nombreuses. J'enchaîne les rendez-vous pour réussir à voir tout le monde. C'est assez sport…"
Une tournée américaine intéressante pour la Nati
Si les passages en Valais se sont raréfiés ces derniers temps pour Vincent Sierro, c'est que l'ancien joueur du FC Sion a vu ses engagements augmenter avec ses convocations en équipe nationale. Il a notamment participé à la récente tournée américaine de la troupe de Murat Yakin. "Nous y avons livré deux bons matches contre deux pays qui organiseront la prochaine Coupe du Monde (ndlr : victoires 4-2 et 4-0 face au Mexique et aux USA). Ce sont des adversaires que nous avons moins l'habitude d'affronter et nous avons démontré qu'il y avait de la qualité au sein de notre effectif. C'est intéressant pour la suite."
La suite pour l'équipe de Suisse, ce seront les éliminatoires pour ce prochain Mondial outre-Atlantique. Tout se jouera cet automne dans un groupe piégeux, également composé de la Suède, de la Slovénie et du Kosovo. "Nous devrons être prêts dès le mois de septembre pour gagner les premiers matches", affirme celui qui prend peu à peu du galon au sein de la sélection. "Il y a beaucoup de concurrence au milieu, mais je fais le maximum pour apporter mes qualités à l'équipe. Je me mets au service du collectif et des souhaits du coach en cherchant à me montrer décisif à chaque fois que j'ai la chance d'être sur le terrain."
En milieu de classement avec Toulouse
Double passeur en novembre contre l'Espagne, buteur en mars en Irlande du Nord (sa première réussite avec la Nati), Vincent Sierro a prouvé au sélectionneur qu'il était un élément sur lequel il pouvait se reposer. Si après l'Euro de l'an dernier, il peut légitimement espérer vivre son 2ème tournoi majeur avec la Suisse dans douze mois, le Valaisan rappelle qu'une convocation passera par la poursuite de bonnes performances avec Toulouse, 10ème de la saison écoulée en Ligue 1. "Un classement qui reflète notre parcours. Il y a eu de bonnes phases et des périodes plus délicates. Lorsque nous avons grimpé jusqu'à la 7ème place, nous nous sommes pris à espérer une qualification européenne. Malheureusement, une mauvaise série nous a ensuite été fatale. Nous pouvons malgré tout parler d'évolution positive pour le club qui n'avait plus terminé si bien classé depuis plus de dix ans (ndlr : 9ème en 2013/14)."
L'ancien sédunois est malgré tout convaincu que son équipe peut viser plus haut à l'avenir. "Si l'on analyse notre saison écoulée, on s'aperçoit qu'on a bien performé face aux formations du bas de classement. En revanche, nous avons eu nettement plus de peine à prendre des points contre celles du haut. Nous avons toujours été plus ou moins au niveau sans parvenir à concrétiser ça au niveau du résultat. Si l'on parvient à améliorer notre efficacité dans les deux surfaces et à accrocher les cadors du championnat, nous pouvons nourrir de réelles ambitions."
Épanoui dans la Ville rose
Encore sous contrat durant une année, Vincent Sierro se verrait bien prolonger l'aventure avec le TFC. "Je me sens très bien, aussi bien dans la Ville que dans l'équipe. On me donne énormément de responsabilités et ça me plait. Même si porter le brassard est un honneur, je me suis toujours investi de la même manière", affirme-t-il. "Depuis mon arrivée au club en janvier 2023, j'ai beaucoup progressé. Mon jeu a évolué. J'ai énormément appris avec le coach (ndlr : Carles Martinez) qui est un très bon tacticien. J'ai toujours apprécié la philosophie espagnole. Son style de jeu me correspond parfaitement. À bientôt 30 ans, je veux toujours progresser et me développer. J'aime le foot, je suis ambitieux, donc je suis décidé à faire ce qui est le mieux pour ma carrière."