Gilles Mottiez a trouvé des soutiens, sa saison est lancée
En moins de deux mois, Gilles Mottiez a monté une structure privée pour disputer sa saison de cyclocross. Soutien matériel et financier, le Valaisan a ratissé large pour poursuivre sa carrière.
Gilles Mottiez arbore un tout nouveau maillot. Le sien, personnalisé avec les sponsors et les soutiens qu’il a réuni à la hâte. Mi-août, le Valaisan se retrouvait sans équipe, après le désistement du Cross Team Legendre. Moins de deux mois plus tard, le voilà équipé pour une nouvelle saison. «Tout s’est décanté assez vite malgré tout», dit-il soulagé. «Il y a eu un bel élan de solidarité dans la région. Le timing était super serré mais là tout est prêt.» Grâce à l’appui de son club de soutien, le résident de Collonges a trouvé l’argent nécessaire pour les voyages et les divers frais. Le matériel, le maillot et les aspects logistiques ont été réglés grâce à un réseau qui s’est rapidement déployé, au niveau cantonal et même national.
Des doutes oui, mais pas sur l’essentiel
Gilles Mottiez a certes accusé le coup après le désistement inattendu du Cross Team Legendre. Les questionnements ont été nombreux mais il n’a jamais envisagé l’arrêt de sa carrière. «C’est clair que je ne voulais pas dire stop après une saison marquée par une mononucléose, puis l’arrêt des activités de l’équipe. Ce n’était pas une bonne porte de sortie.» Les doutes, puisqu’ils ont existé, se sont surtout concentrés sur le fait de pouvoir rebondir.
Et dans ses bagages, le cycliste de 26 ans, avait déjà un bout de solution. «Heureusement que j’avais cette expérience d’il y a trois ans», explique-t-il. Une expérience d’auto-entrepreneur, qui avait déjà monté une équipe autour de lui. «La différence, c’est que j’avais eu 4 mois pour le faire. Mais cette fois le fan’s club était en place. C’était un peu le rush, c’est sûr mais j’avais une bonne base et j’ai pu aller direct à l’essentiel.» De simple coureur, le Valaisan est redevenu son propre manager. Désormais la logistique est assurée, son esprit peut se tourner vers la compétition.
Coupe suisse et Coupe du monde
Gilles Mottiez a déjà pris quelques départs depuis son changement de situation. Pendant quelques semaines, la mise en place de sa nouvelle structure a pris le pas sur sa préparation sportive. Les résultats ne sont donc pas encore à la hauteur de ses attentes. «C’est plaisant d’être de nouveau dans la peau du coureur. Le plaisir est là mais il faut que je reprenne le rythme, tant en course qu’à l’entraînement.» Il sera au départ d’une classique du cyclocross helvétique, à Steinmaur dans le canton de Zurich, la semaine prochaine.
Les Championnats d’Europe prévus début novembre en France, restent dans un coin de sa tête. Car en plus de se donner les moyens de poursuivre sa carrière, le Valaisan reste un éternel rêveur. «Je ne suis pas un pro du vélo, je ne vis pas de ça et cela n’arrivera probablement jamais. On peut dire que je suis un semi-pro, un rêveur c’est certain. Je dirais surtout que mon histoire avec le cyclocross n’est pas encore terminée.»