Retour sur le début de saison mouvementé du BBC Troistorrents
Nous vous le révélions en début de semaine, le BBC Troistorrents est en quête d’un nouvel entraîneur alors que la saison vient d’être lancée. Une péripétie qui s’ajoute aux mauvaises surprises vécues par le club chorgue avec certaines joueuses étrangères.

Le début de mandat de Xavier Mottet à Troistorrents n’est pas un long fleuve tranquille. Président du club chorgue depuis le début de l’été, le Chablaisien doit faire face à de nombreux rebondissements. Le départ précipité de l’entraîneur principal, annoncé en primeur sur Rhône FM lundi, mais aussi la défection d’une recrue étrangère. «Je savais qu’il y avait beaucoup de travail à effectuer mais je pensais pouvoir le faire plus sereinement», appuie le dirigeant. Car tout le paradoxe est là. Alors que la saison est lancée, que deux matches sont derrière (nldr: une victoire et une défaite en championnat), la formation de première division est encore en chantier.
Adaptation difficile
Contactés, certains membres du club étaient ravis de la collaboration avec Frédéric Berger. L’entraîneur français était arrivé avec son bagage, sa vision et ses envies. Mais l’éloignement de sa famille tout comme la réalité du basket de haut niveau en Suisse et ses standards, ont conduit à une situation impossible. «On était et on est toujours satisfait du travail de l’entraîneur», relate Xavier Mottet avant de développer. «Il y a un aspect que l’on ne maîtrise pas. C’est le fait d’avoir quelqu’un qui vit sa première expérience à l’étranger. Avant de l’avoir vécu, on ne pouvait pas savoir comment il allait réagir.»
Comble de ce retournement de situation, Frédéric Berger a semé des graines intéressantes qu’il ne récoltera pas, dans ce qui touche au développement du club. Ses idées resteront, lui pas, et cela n’a pas de lien avec les aspects financiers. «Le BBC Troistorrents est tout à fait compétitif au niveau du salaire», poursuit le président. Quand on lui demande si le basket helvétique n’est pas fait pour tout le monde, voilà ce qu’il nous répond. «C’est sans doute vrai. Il faut savoir s’adapter à la structure et à l’environnement. Composer avec les différences du haut niveau entre la Suisse et les pays qui nous entourent. Et de notre côté, il s’agit de rattraper le retard.»
Même profil recherché
La succession de Frédéric Berger va se jouer dans les prochains jours. Le technicien venu de la région lyonnaise est d’ailleurs toujours en poste. Et son profil sert de base à ce que les dirigeants recherchent. «On a des pistes et avec la présence du coach actuel, cela nous donne du temps pour prendre la bonne décision. Nous aimerions trouver quelqu’un qui s’y connait dans la formation et qui peut se projeter pour une durée de deux à trois ans.»
La base est là, explique Xavier Mottet, qui ne prévoit pas de revoir les ambitions à la baisse malgré les péripéties. «Je souhaite simplement un peu d’apaisement pour que nous puissions offrir le meilleur cadre aux joueuses. Notre objectif reste le même, à savoir d’obtenir au moins une finale cette saison.»
La jungle du recrutement
Pour la succession du coach, les candidatures pleuvent. Et pour le processus de recrutement de joueuses étrangères, le terrain d’action est encore plus vaste. Xavier Mottet évoque les mésaventures vécues avec certaines de ses recrues et tout le travail qui entoure la signature des renforts.