Portrait du mois: Catia Nicolau, le basket au cœur du jeu
Notre rubrique portrait du mois est consacrée au parcours d’une passionnée de basket, qui a tâté de la Ligue A et qui a finalement trouvé sa place au centre du jeu comme arbitre.

Grandir à Troistorrents et se passionner pour le basket, tout cela sonne comme une évidence. Avant de se lancer dans l’arbitrage, Catia Nicolau a donc testé ce sport en tant que joueuse. Et plutôt à un bon niveau, d’abord avec les structures jeunesses du club chorgue et du mouvement chablaisien, avant de toquer aux portes de la première équipe. «J’ai commencé très tard à jouer en U14 et à 16 ans je me suis retrouvée à faire du banc en Ligue A», relate-t-elle. Une expérience très enrichissante même si l’aventure ne s’est pas poursuivie bien longtemps. «Pendant un an et demi j’ai pu découvrir toute la Suisse et évoluer avec des Américaines. C’était très intéressant.»
Jouer et arbitrer
Aujourd’hui âgée de 22 ans, Catia Nicolau n’a qu’un seul petit regret dans son parcours de basketteuse: celui de ne pas avoir connu la Ligue B, avant le grand saut en Ligue A. La transition, en pleine adolescence, était difficile à gérer. Déception rapidement effacée. Désormais elle évolue à Collombey-Muraz dans un championnat qui lui permet donc de concilier sa vie de joueuse et d’arbitre.
«Comme je joue en 2ème ligue, j’ai plus de temps pour l’arbitrage», explique-t-elle. «C’est très complémentaire. En tant que joueuse, je comprends mieux la vision de l’arbitre, son placement et ses décisions. Et en faisant les deux, je comprends mieux la frustration des joueurs aussi.» D’ailleurs, quand elle n’est pas au sifflet, la Valaisanne admet, sourire en coin, que son comportement n’est pas toujours exemplaire.
Retrouver la Ligue A ?
Avec 90 matches au compteur la saison dernière toutes compétitions confondues, Catia Nicolau a poursuivi son apprentissage dans le monde de l’arbitrage. Elle officie régulièrement en Ligue B féminine, sont plus haut niveau d’habilitation. Parfois elle dirige aussi des matches masculins. Au contact des hommes, l’arbitre, qui a effectué un apprentissage dans le domaine de la carrosserie, n’est pas dépaysée. Elle sait se faire une place.
Et quels que soient les matches qu’elle dirige, cette activité lui donne beaucoup de confiance. «Cela m’aide à vaincre ma timidité. Et on est tout le temps en train d’apprendre. Les critiques, bonnes ou mauvaises, sont bonnes à prendre, pour autant que cela reste constructif.» Qui sait, elle retrouvera bientôt la Ligue A, au centre du jeu, avec un sifflet cette fois. «J’ai un peu de mal à me projeter car les autres arbitres font plus d’1m80. Mais j’espère que ça sera tout de même possible.» Du haut de ses 156cm, Catia Nicolau sait s’affirmer. Elle espère susciter des vocations et attirer d’autres femmes dans le monde de l’arbitrage.
Retrouvez ci-dessous notre entretien en compagnie de Catia Nicolau