Qualifié pour les JO d’hiver, Maximilien Drion a pris ses marques avec l’équipe belge cet été
Établi en Valais depuis bien longtemps, Maximilien Drion défend les couleurs de la Belgique, son pays natal. Un pays qu’il représentera fièrement lors des prochains JO d’hiver, où le ski alpinisme fera ses grands débuts.
Médaillé aux championnats du monde de Morgins, 2ème du classement général de la Coupe du monde de ski alpinisme l’hiver dernier, Maximilien Drion a déjà validé son ticket pour Milan/Cortina. Officiellement il a obtenu une place pour la Belgique mais dans les faits aucun de ses compatriotes ne pourrait lui damer le pion. Et les prochains JO – ses premiers – seront aussi les premiers où sa discipline sera représentée. Et c’est bien avec son pays natal qu’il pourra les découvrir. Afin de mettre toutes les chances de son côté, le Belge de Vercorin a formé une véritable équipe autour de lui. Et le comité olympique de Belgique lui a aussi donné un sérieux coup de pouce, en l’intégrant dans la team officielle et en l’invitant pour un camp au Portugal cet été.
Reconnaissance et appartenance
"D’habitude je suis tout seul, le seul petit Belge sur les compétitions", explique-t-il. "Durant ce camp, j’ai pu ressentir la cohésion d’équipe et l’amitié qui s’est développée au fil des jours." Il faut dire que l’athlète du Plat Pays n’a pas toujours bénéficié du même soutien, lui qui a quasiment créé, de toute pièce, la fédération belge de ski alpinisme.
L’intégration de son sport au programme olympique a totalement changé la donne. Et pour lui, c’est forcément une belle reconnaissance. "Je me sens considéré et valorisé", dit-il. "Parce que j’ai des ambitions de médailles lors des prochains JO et forcément ça intéresse le comité olympique belge. Depuis deux ans, je bénéficie de beaucoup de soutien financier et logistique. Cela me pousse à aller de l’avant." Touché par l’intérêt du comité olympique belge, Maximilien Drion a pu côtoyer, lors du camp au Portugal, des athlètes de tous horizons, comme le skieur Armand Marchand qui a aussi ses habitudes en Valais. Mais en Belgique, ce n’est pas le ski qui draine le plus de monde.
Du trail aux JO, avec un programme adapté
La future participation aux JO occupe déjà passablement Maximilien Drion. Outre le camp d’entraînement entre Belges, le spécialiste de ski alpinisme a eu droit à de nombreuses sollicitations médiatiques. Et sur le plan sportif, cette saison olympique est préparée de manière spécifique. "Quand on a un évènement aussi grand dans le viseur, on ne peut pas le préparer à moitié. J’ai déjà eu des réunions avec tout mon entourage pour évoquer la planification."
Pour être en forme au mois de février, il s’agit surtout d’avoir le bon dosage. "Il y a une Coupe du monde aux Etats-Unis en décembre, on se demande s’il faut y aller. On se questionne aussi sur la possibilité de faire une pause avant les JO ou de faire l’impasse sur certaines épreuves. Ce sont des thèmes que l’on aborde dès maintenant pour aborder l’hiver prochain sereinement."
Il ne laisse pas tomber la course à pied
Avant de regarder vers la saison hivernale, Maximilien Drion continuera de se faire plaisir en montagne cet été. Il participera notamment à la 52ème édition de Sierre-Zinal, le samedi 9 août prochain. Il a d’ailleurs, comme d’autres athlètes, mis sur un pied un camp d’entraînement afin de partager sa passion. Et pour lui, pas question de faire l’impasse sur sa saison estivale même si certains spécialistes de ski alpinisme renoncent aux dossards sur les trails.