À seulement 18 ans, Anthony Fontaine va représenter le Bas-Valais à la Fête fédérale de lutte
Étoile montante de la lutte romande, Anthony Fontaine va participer à sa première Fête fédérale ce week-end dans le petit village de Mollis, niché dans le canton de Glaris. Le Valaisan de 18 ans sera d'ailleurs l'une des attractions de cette édition 2025, mais aussi l'un des benjamins de l'épreuve.

"C'est un rêve qui va devenir réalité". Anthony Fontaine a les yeux remplis d'étoiles lorsqu'il évoque sa participation à la prochaine Fête fédérale de lutte qui se déroulera du 29 au 31 août dans le canton de Glaris. Le Valaisan, âgé de seulement 18 ans, a été sélectionné par la faîtière romande après ses excellents résultats obtenus ces dernières années dans les catégories juniors.
Une ascension rapide
Baigné dans le monde de la lutte depuis son enfance, Anthony Fontaine a toujours eu comme objectif de participer, un jour, à une Fête fédérale. Et c'est donc à seulement 18 ans — il sera l'un des benjamins de cette édition — que le Valaisan va vivre cet événement, non pas comme spectateur, mais bien en tant que participant. Une récompense pour son parcours, débuté il y a huit ans désormais. "J'ai commencé la lutte à mes dix ans, d'abord avec mes oncles, qui sont dans le milieu depuis de nombreuses années. C'est surtout la discipline et le respect qui m'ont fait accrocher. Ensuite, c'est un sport national, avec tous les aspects externes, comme les ronds de sciure, le cor des alpes et le yodle", explique-t-il.
Dès ses premiers combats, le lutteur de Charrat-Fully a montré une certaine aisance. "Je me suis aussi orienté vers ce sport par rapport à mon physique, j'ai toujours été un peu plus grand que ceux de mon âge. Mes résultats ont rapidement étaient positifs et mon entourage m'a motivé à continuer. Aujourd'hui, c'est une sorte de consécration d'être sélectionné pour cette Fête fédérale".
Le passage délicat entre les juniors et les adultes
Si Anthony Fontaine avoue avoir toujours eu une certaine facilité chez les juniors grâce à sa corpulence, la transition entre ce monde et celui des adultes a été un peu plus compliqué que prévu. "Le changement entre les jeunes et les adultes a été énorme. J'avais un bon physique pour arriver chez les adultes, mais pas encore assez poussé afin de performer. Le niveau mental est également différent et là-aussi, j'ai dû monter le curseur de quelques degrés. Je suis encore en train de m'adapter à ce monde, c'est dur, mais j'ai le temps de le faire. À chaque entraînement, je dois me surpasser pour progresser. Il faut une discipline dans le quotidien, avoir un but, sinon la progression est plus lente", explique-t-il.
C'est donc face à des lutteurs de renom que le Valaisan va devoir retrousser ses manches. Mais malgré son jeune âge, il se sait méfié par ses adversaires. "Je suis assez difficile à bouger. Ils savent que s'ils attaquent trop vite, je peux les mettre en difficulté. Pour cette première participation, mon objectif personnel est de lutter comme je sais le faire. Je veux me prouver que je suis capable d'aller loin dans ce type de compétition. Être toujours en lice le dimanche serait déjà une première victoire. Cette Fête fédérale, c'est un peu nos Jeux olympiques !". Sélectionné par l'association romande, Anthony Fontaine a rempli les nombreuses coches nécessaires pour être de la partie.
Rallumer la flamme valaisanne
En participant à la Fête fédérale de lutte en étant si jeune, Anthony Fontaine espère ouvrir la voie à d'autres. "La lutte en Valais, c'est assez compliqué", soupire le jeune charratain. "C'est un canton qui devrait plus investir dans la formation, dans la relève. Si on doit comparer aux années précédentes, nous avons peu de lutteurs. Il y a un besoin de développement, surtout dans les structures bas-valaisannes. Dans le Haut, ils sont très bons, car ils se sont en partie inspirés du modèle suisse-allemand". Un message qui a peut-être été entendu par les responsables de la lutte valaisanne, puisque la dernière édition de la Fête fédérale des jeunes s'est déroulée sur nos terres. Un bon début, souligne le Valaisan. "C'est une sacrée publicité pour notre sport. Nous sommes bons en Valais pour organiser de grands événements, où il y a une ambiance festive et populaire. Dans cette lignée, il y a une volonté d'organiser la Fête fédérale en 2031. Ce serait formidable, car ça pourrait nous aider à sortir du creux de la vague", espère Anthony Fontaine. À noter qu'il ne sera pas le seul Valaisan à être en lice ce week-end, puisque Andy Murer a lui-aussi été convié à la Fête, tout comme Marcel Tugulea, dans un rôle de remplaçant.