À trois mois de sa 35ème édition, le Grand Raid est prêt à se mettre en mode Mondiaux
Le Grand Raid s'apprête à vivre sa 35ème édition. Traditionnellement organisé à la mi-août, il est décalé au début septembre cette année afin de servir de cadre à l'épreuve de marathon des championnats du Monde de VTT.

Après avoir réussi sa répétition générale en accueillant les championnats suisses de marathon en 2024, le Grand Raid est prêt à passer à l'étape supérieure cette année. Alors qu'il célébrera sa 35ème édition, l'événement consacrera cette fois les nouveaux champions du Monde de la discipline. "Ce sera l'un des moments forts du week-end situé en plein cœur des deux semaines de compétition", affirme Steve Morabito, président de Valais 2025, l'association chargée de l'organisation des Mondiaux de VTT à travers le Canton.
Les Mondiaux comme cerise sur le gâteau
Alors que ce mardi 3 juin marque la journée mondiale de la bicyclette, l'ancien coureur (aujourd'hui également président de la Fédération Cycliste Valaisanne) a fait un passage éclair à Verbier durant la matinée. Il a profité de la conférence de presse de présentation du 35ème Grand Raid pour saluer le travail et l'expérience des organisateurs de l'incontournable rendez-vous valaisan.
Les mots de Steve Morabito sont évidemment accueillis avec le sourire par Eric Léger, le co-président du Grand Raid. "Ses compliments font plaisir. L'équipe de Valais 2025 peut pleinement se reposer sur nous", confirme-t-il avant d'admettre que "nous avons l'habitude d'organiser une course populaire et il est parfois difficile de se biaiser pour organiser ces Mondiaux et répondre à des exigences que nous n'avons jamais eu jusqu'à aujourd'hui."
L'un des principaux changements provoqué par la tenue des championnats du Monde est la date du Grand Raid. Inscrite depuis longtemps à la mi-août dans le calendrier, l'épreuve se tiendra cette fois le samedi 6 septembre. "Deux semaines de différence suffisent à nous forcer à adapter les horaires de départ. Comme le jour se lèvera moins vite que d'habitude, nous lancerons les courses une vingtaine de minutes plus tard, essentiellement pour que l'hélicoptère de sécurité puisse fonctionner", explique Eric Léger. "Malgré tout, on se pose beaucoup de questions autour de cette date. Durant 34 éditions, nous avons vécu avec le stress du retour des vacances et de la reprise des écoles ou du job. Peut-être que le début septembre est plus agréable pour les coureurs et plus adapté pour notre avenir."
Le comité directeur entend ainsi faire le bilan après la course de cette année avant de se projeter sur les futures cuvées de l'événement. La priorité étant toujours la même : attirer un maximum de participants au départ. À trois mois du Jour J, ils sont pour l'instant un millier à s'être inscrits à l'un des parcours du Grand Raid 2025. "On sait qu'on ne parviendra plus à attirer 3'000 à 4'000 coureurs comme cela a pu être le cas dans le passé. Notre but est de pérenniser un chiffre aux alentours des 2'000, ce qui ferait quand même de nous l'une des plus importantes courses de VTT en Suisse."
Un cas unique aux Mondiaux
Nouveau membre au sein du comité directeur, Arnaud Rapillard est convaincu qu'accueillir l'épreuve des Mondiaux permettra au Grand Raid d'attirer, voire de réattirer, certains adeptes. "Il faut bien se rendre compte que c'est quelque chose d'assez unique. Pour la plupart des disciplines de ces championnats du Monde, le public devra acheter son billet s'il veut assister à la course. Sur le Grand Raid, il aura l'occasion de s'aligner sur le même parcours que les candidats au titre. Certains anciens coureurs que j'ai côtoyés durant les années 2000 ont d'ailleurs décidé de se réinscrire cette année pour revivre l'adrénaline de la course en se mélangeant aux meilleurs mondiaux."
Deux ans après sa dernière participation à l'épreuve, Arnaud Rapillard ne s'est lui pas laissé tenter par un retour en selle. "Pour moi, les défis se situent désormais dans la partie organisationnelle", sourit-il. "Avoir la chance d'intégrer ce comité est une fierté. J'ai vécu de nombreuses éditions et emmagasiné un tas de souvenirs sur le Grand Raid. Mon énergie, je veux maintenant la mettre pour permettre à d'autres, aux plus jeunes notamment, de vivre toutes ces émotions."
Le Grand Raid comme laboratoire d'innovations
Chargé de faire le lien avec les responsables de l'UCI – "nos relations sont très bonnes" – l'ancien coureur valaisan est décidé à tout mettre en œuvre pour assurer un avenir serein à ce rendez-vous qui lui tient particulièrement à cœur.