Le nombre est colossal : en Valais, près de 270 organisations œuvrent pour l’enfance
Le Valais : un canton massivement actif pour le bien être de l’enfant, avec plus de 270 organisations dédiées. Revers de la médaille : les doublons ne sont pas rares. Deux fondations les ont répertoriées une à une dans un catalogue commun. Le but : encourager le réseautage et optimiser les actions.

De la santé à l'éducation, en passant par la famille, le harcèlement et l'épanouissement personnel. En Valais, près de 270 organisations s’engagent pour l’enfance, tout secteur confondu. Le nombre est colossal. Il nous est révélé aujourd'hui par un répertoire fraichement mis en ligne.
L'initiative, doublée d'un travail de fourmi, est signée par deux fondations valaisannes : la Fondation Mammina, présidée par Fernand Nanchen, et la Fondation Pralong, présidée par Jean Zermatten.
Sollicitées chaque année pour des dons et demandes de fonds, les deux entités se sont résolues à plancher sur le paysage associatif cantonal global en 2020 déjà. L’idée étant d’y poser un diagnostic. « Le nombre de demandes nous a mis dans l'interrogation », révèle Jean Zermatten. « Nous voulions y voir plus clair, pour savoir quels domaines étaient le plus représentés, et cibler les éventuelles lacunes. »
Nombreux doublons
Dans les domaines particulièrement représentés, Jean Zermatten cite celui de la santé. « D’autres sont au contraire très peu explorés, comme la violence à l’égard des enfants. » A cela s'ajoute un constat que les deux présidents pressentaient : les doublons s’avèrent nombreux. « C'est là qu'il est intéressant de mettre le doigt. Puisque le phénomène entraine un saupoudrage des ressources financières et une confusion pour la population qui ne sait plus vers qui se tourner. »
Synergies possibles
Vous l'aurez compris, le répertoire n'est pas le seul but en soi : les deux fondations organisent ce mercredi une journée estampillée « Pour l’enfance en Valais », du côté de la HES de Sierre. Leur but : permettre aux organisations d'y tisser des liens. Et pourquoi pas d’y envisager des synergies. « Le but n'étant pas d'inciter tout le monde à fusionner en abandonnant son projet personnel », expose Jean Zermatten. « Mais de s'unir pour agir plus efficacement, tant au niveau des fondations donatrices que de l'action des organisations sur le terrain. »
Le président de la Fondation Pralong insiste, l'idée n'est pas de réduire les subventions globales en procédant à des fusions, mais d'aider mieux. « Ces rencontres et processus nous permettront peut-être même de créer d'autres organisations qui n'existent pas encore pour combler les domaines les moins fournis. »