Un exercice grandeur nature à Martigny pour des élèves ambulanciers
Des scénarios fictifs mais inspirés de situations réelles : c’est ce qu’ont vécu ce week-end des étudiants ambulanciers lors d’une journée d’exercices à Martigny.

La formation d'ambulancier en Suisse fait partie des plus abouties au monde. Voilà le constat de l'Association des Etudiants Ambulanciers (AEA). Chaque année, ce sont d'ailleurs environ 90 professionnels qui sortent des Hautes Ecoles romandes avec leur diplôme en poche.
Loin du cliché
Le cursus n'a d'ailleurs jamais cessé d'évoluer depuis 2002, selon le communiqué de l'association publié dimanche. Et aujourd'hui, le métier d'ambulancier est de plus en plus connu de la part de la population, même si certains clichés persistent encore. "L'image du grand public est un petit peu faussée, ne serait-ce que par ce qu'on peut voir dans les pays voisins ou dans les séries. On croit toujours qu'en tant qu'ambulancier, on va voir des choses horribles. Alors que dans la majorité des cas, on intervient auprès de personnes âgées, à cause d'une détresse pyschiatrique ou encore à cause d'intoxications à l'alcool", explique Loic Schrag, ambulancier diplômé depuis 2020 et membre fondateur de l'AEA.
Lors de leur formation, les étudiants suivent un plan horaire fragmenté. La moitié de leur temps dans des entreprises d'ambulance pour la pratique. 40% de leur temps en école pour y apprendre la théorie, l'apprentissage des maladies ou encore les techniques de soins. Et enfin, les 10% restants lors des quelques semaines de stages dans des services hospitaliers ou des EMS. Et cette fragmentation du plan horaire de l'étudiant est une pratique qui a fait ses preuves, selon Loic Schrag. "Quand l'ambulancier arrive sur le terrain, le diplôme en poche, il est prêt à toutes les situations".
Comme si c'était vrai
L'AEA a d'ailleurs organisé une journée d'exercices haute-fidélité. Le but ? Favoriser la communication entre les partenaires de la chaîne de sauvetage, entre la régulation sanitaire, les urgences, Air Glaciers ou la colonne de secours. Une soixantaine d’intervenants ont participé à cette journée qui a nécessité près d’une année de préparation. Pas de compétition entre les différents secteurs de la santé, donc.
Arrêt cardio-respiratoire pédiatrique, électrocution avec troubles du rythme cardiaque, décompensation psychiatrique, situation gériatrique ou encore intervention en terrain difficile : autant d’occasions pour la vingtaine d’étudiants participant de mettre leurs connaissances à l’épreuve.