25 ans depuis le premier « DOMIno » sierrois, une innovation en 1998 dans l’accompagnement des aînés
Des studios réunis autour d’une partie collective. Le tout entouré des prestations du CMS. 25 ans après la 1ère expérience, les « DOMIno » de Sierre se sont adaptés aux nouveaux besoins des aînés.
En 1998, le premier « DOMIno » - domicile nouvelle option - était créé à Sierre.
Le Centre médico-social de la région, initiateur de la formule, a décidé de marquer le coup en célébrant ce samedi le quart de siècle de ces appartements à encadrement médico-social.
Il faut dire qu’à l’époque, ce nouveau modèle d’habitat partagé destiné aux aînés, avait sonné comme une petite révolution dans le Vieux-Pays. Qui allait être prêt à quitter les habitudes d’un logement privé, souvent chargé d’un long parcours de vie pour se retrouver dans une chambre, certes, individuelle mais surtout plus petite et en colocation avec des inconnus, du moins au départ ?
Les réponses se sont très vite imposées avec des locataires souvent en situation de solitude, avec des besoins de soutiens grandissants mais toujours autonome pour une bonne partie de leur quotidien. Car c’est bien là que ces « DOMIno » ont pris tout leur sens. "On parle clairement d’un domicile avec des pièces totalement privées mais regroupées autour d’un espace commun", souligne Isabelle Pralong, déjà parmi les initiants de l’époque et aujourd’hui directrice générale-adjointe du CMS.
La formule a plutôt vite convaincu avec son encadrement médico-social tout aussi partagé.
Elle a d’abord séduit la première poignée de locataires.
Le canton, dans la foulée, a soutenu son démarrage, avant d’inscrire cette nouvelle formule, sept ans plus tard dans son concept de prise en charge des personnes âgées.
Aujourd’hui, au-delà des sept « DOMInos » existants dans la région, le concept a essaimé un peu partout dans le canton. Mais il a évolué, au fur et à mesure des nouvelles attentes des premiers concernés. Les infrastructures d’abord : les aînés recherchent aujourd’hui des formules plus autonomes encore, avec leur propre salle de bain mais aussi une possibilité de cuisiner. Les studios regroupés prennent ainsi le dessus sur les chambres.
Plus récemment, les équipes pluridisciplinaires pour l’aide et les soins ont été complétées avec l’intégration d’une assistante socio-éducative qui, une fois par semaine, propose diverses animations et un accompagnement social dans chacun des « DOMInos », explique Loriane Salamin, responsable pour le CMS des sept Dominos de la région sierroise.
Le DOMIno se veut une alternative au logement privé. Il permet notamment de limiter les effets de la solitude dans un contexte accompagné, pour l’aide et les soins. Les habitants y paient leur loyer comme dans n’importe quel domicile, entre 900 et 1200 francs par mois selon le studio. Les frais d’aide et de soins à domicile relèvent majoritairement de la couverture de la caisse-maladie.