Stéphane Koch & L'utilisation de la réalité virtuelle lors de témoignages
Notre spécialiste du numérique était au micro de Malena ce matin...

La notion de témoignage
Est fragile et on le constate depuis très longtemps dans différentes enquêtes ou décisions juridiques… Stéphane Koch nous éclairait sur le sujet !
Suivant les situations
Un seul témoignage peut être un problème en soi, car suivant les situations vécues, nous sommes plusieurs personnes à avoir vu quelque chose, mais de manière différente, dans nos souvenirs, dans la manière de reconstituer la scène que l’on a vu. Parfois, le témoignage à des conséquences importantes sur la vie d’un tiers, surtout dans le domaine juridique, celui du traitement des crimes.
Un exemple concret
Récemment aux États-Unis, une personne a passé 48 ans derrière les barreaux, une peine de prison qui a été donnée suite à un seul témoignage lors d’une identification. Une personne avait pensé avoir reconnu l’individu en question alors que ce n’était pas le cas. Le détenu a été innocenté grâce à des preuves concrètes qui démontraient qu’il était impossible qu’elle soit impliquée dans la situation qu’on lui reprochait.
Pour répondre à cette problématique
Aujourd’hui, la réalité virtuelle peut éventuellement être une solution intéressante ! Actuellement à l’université d’INA en Allemagne, on cherche à tester la capacité de la mémoire d’un témoin, et pour ce faire, jauger ses capacités en mettant les personnes qui sont censés témoigner dans des situations en leur présentant de multiples situations de la vie quotidienne, puis en essayant d’évaluer la mémorisation des visages qui sont présents dans les différentes situations qui leur sont proposées avec l’utilisation des casques de réalité virtuelle.
Le niveau de fiabilité & Les risques
Pour l’heure, ce ne sont que des travaux préparatoires, mais par la suite, ce niveau de fiabilité sera à prendre en compte par la justice. Quant aux risques, il est possible que cela décrédibilise certains témoignages, car la technologie amène à des solutions à partir du moment où ces solutions sont évaluées dans leurs contextes. La technologie ne remplace pas le témoin, mais permet juste de l’accompagner pour s’assurer de sa crédibilité.