Loi sur l'énergie : le Grand Conseil valaisan à nouveau très divisé
La loi sur l'énergie continue de diviser le Grand Conseil valaisan. Au cœur du débat : la consommation énergétique des bâtiments. La gauche réclame des obligations. La droite, des incitations.

Le Grand Conseil valaisan s'est penché ce mardi pour la seconde fois sur la loi sur l'énergie. Tous les partis sont entrés en matière. Le débat aura lieu vendredi et s'annonce à nouveau très nourri: une centaine d'amendements ont été déposés.
En plénum, la droite a estimé que l'actuel projet était déjà meilleur que la version initiale du gouvernement mais certains points dérangent encore. "Il faut limiter les obligations au strict minimum et toujours prévoir des exceptions", a indiqué l'UDC qui appelle à une "loi pragmatique, qui fonctionne avec des incitations et propose des solutions non-bureaucratiques".
"Nous ne voulons pas d'un Etat providence et paternaliste qui oblige, dicte et contrôle", a abondé le PLR, brandissant la responsabilité individuelle de chacun. Cette loi reste "svelte et acceptable pour les citoyens et les entreprises, ajoute le parti qui se dit "globalement satisfait" du projet.
Les Vert-e-s qui dénonçaient déjà un projet de loi "affaibli" à chaque étape de son élaboration ont fait part de leurs craintes. "Sans mesures contraignantes, l'atteinte des objectifs est illusoire", ont-ils répété. Pour la formation, le parlement cantonal doit écouter le département des finances et de l'énergie qui exhorte les acteurs politiques "à ne pas avoir peur de rendre obligatoires des mesures".
"Il faut aller plus vite", a appuyé le parti socialiste qui a déposé des amendements allant dans ce sens. Celui-ci dénonce aussi une loi qui manque d'ambition.
Cette nouvelle loi sur l'énergie doit permettre au canton d'atteindre le but de sa stratégie énergétique: un approvisionnement 100% renouvelable et indigène d'ici 2060. Elle doit remplacer celle de 2004, et est très disputée au sein du parlement valaisan. En décembre 2022, lors de la première lecture, le Grand Conseil avait débattu d'une avalanche de quelque 200 amendements durant sept heures.