Le "Grand Sion" continue de créer des tensions
"Sion, capitale suisse des Alpes" : cette vision stratégique qui implique des fusions multiples se heurte toujours au Groupement des populations de montagne du Valais romand. Le GPMVR veut bien de collaborations accrues et intenses. Mais pas de la constitution d'un "petit canton dans le canton".

Malgré une séance officielle avec le président de la ville, le GPMVR, Groupement des populations de montagne du Valais romand, reste braqué par le projet de "Grand Sion".
Réuni jeudi soir en assemblée générale à Crans-Montana, il a réaffirmé son opposition à cette vision portée par la Ville de Sion.
Le lobby montagnard (dont sont également membres passablement de communes de plaine) précise n'avoir rien contre l'intention de faire de Sion "la capitale suisse des Alpes". En revanche, il ne veut pas entendre parler de la constitution d'une entité unique de 90 mille habitants, réunissant toutes les communes des districts de Sion, Hérens et Conthey ainsi que celle de St-Léonard.
Pour le GPMVR, des collaborations intenses sont souhaitables voire nécessaires. Mais sans que cela passe par des fusions multiples. Dans son rapport annuel, il évoque à ce propos une "stratégie conquérante centralisatrice" porteuse d'éléments "peu admissibles" pour les populations de montagne.
Un patrimoine en péril
Dans un tout autre registre, le GPMVR et son pendant haut-valaisan, le NOB, ont lancé en juillet une consultation auprès des communes pour établir un inventaire des bâtiments agricoles (mayens, mazots, remointze etc..) à l'abandon ou menacés et situés hors de la zone à bâtir.
L'objectif est d'obtenir une vision statistique pertinente. Puis, sur cette base, de lancer une campagne de sensibilisation et tenter d'obtenir une modification des conditions cadres. Jusqu'ici, 72 communes ont répondu.