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Pas de rabibochage en vue entre Trump et Musk

Les Américains s'interrogent vendredi sur les conséquences de la rupture publique spectaculaire entre Donald Trump et Elon Musk, le président ayant notamment menacé de rompre les contrats publics conclus avec les entreprises de l'homme le plus riche du monde.

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News ATS, Keystone-ATS
06 juin 2025, 16:45
/ Màj. il y a 1 jour
Les échanges acrimonieux entre les deux anciens amis se sont emballés jeudi. Ici, une photo d'octobre 2024. (archives) KEYSTONE/AP/Alex Brandon
Les échanges acrimonieux entre les deux anciens amis se sont emballés jeudi. Ici, une photo d'octobre 2024. (archives) KEYSTONE/AP/Alex Brandon © KEYSTONE

La rupture entre le président de la première puissance mondiale et l'homme le plus riche de la planète, qui captive le monde à la manière d'une émission de téléréalité voyeuriste, pourrait être porteuse de lourdes conséquences politiques et économiques aux Etats-Unis.

"Le président n'a pas l'intention de parler à Musk aujourd'hui", a déclaré à l'AFP un responsable de la Maison Blanche sous le couvert de l'anonymat. Et Donald Trump fait désormais savoir, toujours par une source anonyme, qu'il "réfléchit" à vendre éventuellement sa Tesla rouge.

Le 11 mars, dans une mise en scène ahurissante qui a sans doute marqué l'apogée de leur alliance, le républicain avait acheté le véhicule devant les caméras, pour manifester son soutien au patron du constructeur, malmené en Bourse et boudé par les automobilistes.

Vendredi matin la voiture, que conduit généralement une conseillère du président américain, Margo Martin, était toujours garée à la Maison Blanche, a constaté l'AFP.

"Fou" contre "ingrat"

Difficile de savoir qui a le plus à perdre des deux hommes, dont chacun est sans doute intimement persuadé d'avoir l'ascendant sur l'autre.

Longtemps resté silencieux face aux attaques incessantes d'Elon Musk contre une méga loi économique qu'il défend, Donald Trump a cessé jeudi de se contenir.

Le président américain a assuré que c'est bien lui qui a mis fin la semaine dernière à la mission gouvernementale de l'entrepreneur, accusé d'être "devenu fou".

"Le plus simple pour économiser des milliards et des milliards de dollars dans notre budget serait d'annuler les subventions et contrats gouvernementaux" du patron de Tesla et SpaceX, a-t-il aussi menacé, sur sa plate-forme Truth.

Elon Musk a lui accusé d'"ingratitude" celui dont il a très généreusement financé la campagne, et même partagé sur X, son réseau social, un message appelant à le destituer. Frappé au portefeuille, il a tapé sous la ceinture en affirmant, sans apporter de preuve, que le nom du président se trouvait dans le dossier Jeffrey Epstein.

L'histoire de ce financier américain au coeur d'un vaste scandale de crimes et d'exploitation sexuels, et qui s'est suicidé en prison avant d'être jugé, obsède une partie de la droite radicale américaine.

Sans lui, Donal Trump aurait perdu, a encore assuré le patron de Space X, qui est allé jusqu'à menacer "de mettre hors service (son) vaisseau spatial Dragon", ce qui porterait un coup retentissant aux opérations de la Nasa.

Puis il s'est ravisé, écrivant un peu plus tard: "Bon, nous n'allons pas mettre Dragon hors service."

Wall Street

Entre-temps, l'action Tesla s'était effondrée à Wall Street, une chute qui a entamé la fortune toujours pharaonique de son patron.

Elon Musk, via SpaceX surtout, pilote d'énormes contrats du gouvernement fédéral, ce qui le rend vulnérable, mais lui confère aussi un réel pouvoir, parce que les Etats-Unis lui ont confié des compétences sensibles.

Donald Trump bénéficie lui jusqu'ici, auprès de sa base, d'une dévotion sans commune mesure avec le poids politique de son impopulaire ancien allié. Il a aussi montré récemment qu'il n'hésitait pas à lancer le ministère de la Justice contre ses opposants.

"Les médias traditionnels répandent beaucoup de mensonges à propos du président Trump. L'un des plus flagrants est qu'il serait impulsif ou susceptible", a écrit vendredi le vie-président JD Vance sur X, prenant sa défense.

Mais pour le parti républicain, la perte du plus gros donateur de l'histoire politique américaine est une perspective inconfortable, à un peu plus d'un an des élections parlementaires de mi-mandat.

Si Elon Musk a publiquement évoqué l'idée de lancer un nouveau parti, les ambitions personnelles du natif d'Afrique du sud sont d'emblée limitées par la Constitution : les citoyens naturalisés ne peuvent prétendre à la présidence des Etats-Unis.

News ATS
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