Nouveaux présidents de commune 19/20 : rencontre avec Michel Tacchini à Collonges
A Collonges, le début d’année a été plutôt sportif, en raison d’un exécutif incomplet. Michel Tacchini, qui a pour lui quatre législatures d’expérience, mène ce bateau avec pragmatisme. On l'a rencontré dans le cadre de notre série sur les nouveaux présidents de commune du Valais romand.

Michel Tacchini n’avait pas prévu de devenir président de Collonges. Et pourtant, c’est bien lui qui a repris la barre au 1er janvier. " Ce n’était pas dans mon pipeline ", confie-t-il avec un sourire. Mais après quatre législatures au sein du conseil communal, l’homme s’est senti appelé à maintenir le cap.
Il faut dire que les circonstances étaient particulières : deux citoyens ont été élus contre leur gré à l’automne, faute de candidats volontaires. L’un d’eux a démissionné, l’autre refuse toujours de siéger. Un renfort a été trouvé ce printemps avec le retour d'un ancien conseiller. Mais l’exécutif n'en reste pas moins incomplet dans la pratique.
Un village qui fonctionne malgré tout
À quatre au lieu de cinq, la charge est lourde. Mais pas question pour le conseil communal de rester à quai. Une nouvelle répartition des dicastères a été mise en place pour pallier l’absence. " On doit avancer, malgré tout. Il y a des dossiers en souffrance, il faut les traiter ", insiste Michel Tacchini.
Et ils sont nombreux : mise à jour du plan d’aménagement des zones, rénovation du canal, création d’une école intercommunale, plan énergétique territorial, entre autres. Au total, 18 dossiers prioritaires sont sur la table.
La force tranquille d’un petit village
À 61 ans, Michel Tacchini est profondément attaché à sa commune natale. " J’ai grandi ici, j’y ai fait mes classes, et je suis revenu m’y installer en 2000 quand j'ai pu construire. " Aujourd’hui, il voit son rôle comme celui d’un gestionnaire attentif, soucieux de préserver ce qui fonctionne. " Notre but, c’est de gérer les acquis, de faire en sorte que tout marche bien. "
La fusion ? Elle n’est pas à l’ordre du jour, même si la commune collabore étroitement avec Dorénaz et Vernayaz pour la police, les pompiers ou les écoles. Le recours aux bureaux d’ingénieurs spécialisés pour les gros dossiers techniques, lui, est devenu incontournable.
Et la suite ?
L’un des prochains défis que Michel Tacchini souhaite aborder, c’est celui de la relève politique. Il envisage de réunir les anciens élus pour réfléchir à de nouvelles manières d’encourager les candidatures. Car dans les petits villages, l’engagement citoyen ne va plus de soi.
En attendant, le président avance. Avec pragmatisme, et une certaine philosophie. " On est bien ici. C’est un petit village où il fait bon vivre. Et c’est ça qu’on veut préserver. "