Timothy Fayulu avant YB - Sion : "On a connu bien pire, ça va finir par tourner en notre faveur"

Dans la lignée des défaites concédées à Bâle ou à Lugano, Timothy Fayulu a une fois de plus sorti le grand jeu mardi dernier lors de la réception de Servette à Tourbillon. Cela n'a toutefois pas empêché le FC Sion d'encaisser trois buts, beaucoup trop pour espérer quoi que ce soit de bien sur la durée. Alors comment le FC Sion est-il passé de l'une des défenses les plus solides du pays en 2024 à l'une des plus friables en 2025 ? Pour le dernier rempart des Sédunois, l'explication est simple. "Ce n’est pas une situation facile, mais quand tu perds le cadre de ta défense, c'est forcément compliqué (ndlr: le départ de Joël Schmied pour Cologne). Rajouté à cela les blessures de Kevin (Bua) et Baltazar, c’est normal. Nous sommes dans une reconstruction en ce moment, mais il n’y a pas de temps à perdre. Du moment que nous sommes sur le terrain, nous sommes tous ensemble. Nous avons connu bien pire, ça va finir par tourner en notre faveur", assure le gardien.

Si le FC Sion a assurément connu bien pire cette saison, la pilule reste néanmoins difficile à avaler. Depuis quelques rencontres, il a la fâcheuse tendance à concéder des buts dans les moments décisifs. "C’était compliqué d’avoir encaissé ce but à la dernière minute", soupire Timothy Fayulu. "Mais comme je le dis souvent, nous avons de la chance dans le football, car les matches s’enchaînent et nous avons la possibilité de passer à autre chose rapidement", poursuit-il. Enchaîner les matches, c'est peut-être la formule magique qui peut permettre à la défense du FC Sion de redevenir une forteresse. Le départ de Joël Schmied, combiné au changement de statut de Gora Diouf et les arrivées de Kreshnik Hajrizi et de Federico Barba, l'arrière-garde valaisanne a besoin de temps. Elle qui n'avait pratiquement jamais changé lors des dix-huit derniers mois...

Depuis le début de l'exercice, Timothy Fayulu vit sa première saison dans la peau de gardien titulaire au sein d'une équipe de première division. À 25 ans, il savoure pleinement son nouveau statut. "C'est un rôle que j'attendais depuis longtemps. Je sais enfin ce que c'est d'être numéro un au FC Sion. Je suis bien encadré par le staff, je ne manque de rien et ça facilite mes performances sur le terrain. En tant que dernier rempart, je vois absolument tout ce qu’il se passe devant moi. J’essaie de parler avec tout le monde et d’être dans la prévention afin d’anticiper certaines situations. Je me dois aussi d'être proche avec tout le monde, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du terrain", détaille-t-il. Pour son entraîneur Didier Tholot, le portier doit encore se montrer davantage dans les moments clés de la rencontre.

Le FC Sion se rend donc ce samedi au Wankdorf pour y affronter les BSC Young Boys. Victorieux à deux reprises des Bernois cette saison, les Valaisans espèrent poursuivre leur série positive face au Champion de Suisse en titre. Mais les joueurs de Didier Tholot le savent, le Young Boys de 2025 n'a pas grand-chose à voir avec celui du premier tour. "L'énergie dans le vestiaire est bonne. Nous allons affronter une équipe qui en a mis six à Yverdon lors du dernier match. Oui YB a redémarré fort le championnat, mais nous avons la capacité de les embêter. Nous l'avons fait deux fois cette saison et même la saison dernière en Coupe. Il va falloir être beaucoup plus solide que nous l'avons été ces derniers temps et les faire douter le plus longtemps possible", explique l'entraîneur français.