Le monument Vilmos Vanczak est de retour au FC Sion : "Mon rêve s'est réalisé"

"Je suis très heureux d'être de retour à la maison", affirme-t-il d'emblée. Le soleil qui inonde Riddes et le centre d'entraînement du FC Sion brille autant que les yeux de l'ex-défenseur au moment d'évoquer cette opportunité qui lui a été accordée de revenir là où il a vécu ses plus belles années. "Je retrouve mon club de cœur. Celui qui m'a tout donné. Depuis que je l'ai quitté en 2016, j'ai toujours rêvé de revenir. Aujourd'hui, mon rêve s'est réalisé. J'en suis très fier."

Le Hongrois doit cette chance à Didier Tholot. L'un des…vingt entraîneurs à l'avoir dirigé lors de son aventure à Tourbillon en tant que joueur. Celui avec lequel il a remporté deux de ses trois Coupes en Valais (2009 et 2015) et qui est le dernier à l'avoir dirigé avant qu'il ne rentre au pays pour y boucler sa carrière avec le Puskas Akademia. "J'ai appris beaucoup sous ses ordres en tant que joueur et je veux maintenant profiter de ses conseils pour me former comme coach. C'est lui qui m'a approché en fin de saison pour me proposer ce rôle d'assistant. Il en a parlé au président qui a tout de suite été d'accord. Je ne peux que les remercier. Après avoir tant reçu de leur part dans le passé, je me dois de leur rendre quelque chose."

Reparti en Hongrie pour y  boucler sa carrière sur les terrains, Vilmos Vanczak y a ensuite amorcé sa reconversion avec, toujours dans un coin de la tête, l'objectif d'un retour en Valais. "Même depuis là-bas, je suivais chaque résultat du FC Sion. Je savais que pour avoir une chance d'y revenir, il fallait que j'obtienne mes papiers d'entraîneur. J'ai visiblement bien fait d'y croire." Depuis quelques semaines, l'ancien défenseur a donc retrouvé l'environnement dans lequel il s'était senti si épanoui entre 2007 et 2016. "À l'époque, j'ai très vite compris que je resterai le plus longtemps possible dans ce club. Jamais en neuf ans, je n'ai cherché à le quitter." Seul Birama Ndoye et ses dix saisons (de 2012 à 2022) présente une fidélité plus longue à la formation sédunoise pour un joueur étranger. 

Si le FC Sion est donc toujours resté dans le cœur de Vilmos Vanczak, l'inverse vaut aussi. Par son abnégation, son esprit de sacrifice et ses innombrables buts du casque, celui qui a été international à 80 reprises avec son pays s'est fait une place de choix dans la mémoire collective. "J'ai un lien particulier avec les supporters valaisans", admet-il sans se départir de son humilité naturelle. "Ils sont juste extraordinaires. Eux aussi m'ont tellement apporté dans ma carrière. Tellement d'amour et de souvenirs. C'est difficile de n'en citer que quelques-uns, mais les souvenirs des finales de Coupe restent évidemment marqués à jamais dans mon esprit. Revenir me permet de travailler pour le club, mais aussi pour ce public fantastique."

Lorsqu'on lui dit, sans sous-estimer son travail défensif évidemment, que sa réputation en Valais s'est surtout forgée au fil des 41 ballons qu'il a envoyés au fond des filets adverses, le Magyar sourit. "Ma priorité en entrant sur le terrain était de ne pas prendre de but, mais c'est vrai que j'ai aussi eu la chance d'être un danger dans la surface adverse. Les coups francs, les corners, j'adorais ça." Sa patte semble déjà se faire ressentir au sein de l'équipe actuelle. Tant Lukembila contre Xamax que Boteli face à Thoune ont en tout cas scoré de la tête sur balle arrêtée. "J'espère que c'est grâce à moi", se marre-t-il. "Avec Ben' (ndlr : Benjamin Bertrand, l'autre assistant de Didier Tholot), nous avons chacun un rôle défini. Je m'occupe des phases défensives et lui travaille avec les attaquants. J'essaie malgré tout d'aussi apporter mon expérience au groupe devant le but. Je leur explique comment il faut arriver en bonne position, comment bloquer le défenseur adverse, à quel moment partir pour placer sa tête. J'espère que cela paiera et qu'on marquera plusieurs buts comme ça cette saison."

Entre le FC Sion qu'il a quitté en 2016 et celui qu'il a retrouvé cet été, Vilmos Vanczak estime que "pas grand-chose n'a changé. Je n'étais en tout cas pas perdu en revenant, même si j'ai découvert ce centre d'entraînement à Riddes. Il nous offre plus de possibilités que le terrain que nous avions à Martigny à l'époque." L'autre nouveauté, et pas des moindres par rapport à ce qu'il a connu dans le passé, est la stabilité qui règne dans un club qui s'apprête à débuter sa troisième saison consécutive sous la houlette de Didier Tholot. "C'est à la fois une belle personne et un bon entraîneur. Cela explique qu'il soit là depuis si longtemps. J'espère qu'il le restera encore un bout de temps. Ce serait super qu'il soit toujours là dans trois ou quatre ans."

Revenu en Valais neuf ans après y avoir passé neuf saisons, le Hongrois est-il lui prêt à repartir pour un nouveau cycle d'une même durée? "On ne sait pas de quoi l'avenir sera fait, donc on verra. Je l'espère en tout cas", répond-il un large sourire aux lèvres. "Maintenant que je suis de retour à la maison, je n'ai pas envie de repartir. Je veux rester le plus longtemps possible."