Le FC Zurich donne une leçon au FC Sion à Tourbillon

Un simple coup d'oeil aux statistiques des 45 premières minutes suffisait à prendre conscience que le FC Sion n'était pas au niveau pour - enfin - renouer avec le chemin du succès. La possession de balle était à plus de 70% pour des Zurichois qui avaient déjà adressé près d'une vingtaine de tirs sur les buts valaisans contre quatre seulement pour les hommes de Didier Tholot. "Nous avons pris le bouillon sur le côté gauche et nous devions densifier notre milieu", souffle l'entraîneur sédunois au moment d'expliquer ses deux premiers changements intervenus dès la 38ème. En grandes difficultés, Cipriano a cédé sa place à Hefti alors que Kabacalman remplaçait Berdayes. "Je voulais faire réagir un peu tout le monde, mais j'aurais pu en sortir beaucoup plus. Nous n'avons pas gagné un duel, nous n'avons fait que de reculer, mais malgré ça, nous avons eu la chance de retourner au vestiaire sur le score de 0-0."

Si la parité était toujours de mise à l'heure du thé, le FC Sion ne le devait qu'à un seul homme : son portier Heinz Lindner, auteur de plusieurs miracles alors qu'il remplaçait dans les buts le suspendu Timothy Fayulu. Après avoir longtemps retardé l'échéance, le gardien autrichien finissait par être obligé de capituler sur un penalty transformé par Kryeziu à la 53ème. Un penalty accordé après consultation de la VAR par l'arbitre Alessandro Dudic qui expulsait au passage Théo Bouchlarhem pour un second avertissement. Déjà très compliquée à onze contre onze, la tâche des Sédunois devenait alors impossible. "Nous avons manqué de personnalité", soupire le latéral Numa Lavanchy. "Des matches ont déjà été tournés, même à dix contre onze, mais nous n'avons pas été capables d'enflammer un minimum la rencontre. Personne n'a pris ses responsabilités. Ne pas avoir au moins tenté de montrer une réaction est le plus désolant ce soir (ndlr : mercredi)."

Les entrées de Miranchuk et Souza à la 63ème ont apporté un semblant d'élan aux Valaisans, rapidement douché par la 2ème réussite zurichoise. Emmanuel profitait d'une perte de balle stupide de Kabacalman pour servir le nouvel entrant Okita dont la frappe tapait la barre avant de finir au fond. "J'ai décidé de faire des changements dans le onze car nous sommes en pleine semaine anglaise et que je ne voulais pas toujours faire jouer les mêmes", explique Didier Tholot. "Malheureusement, nous n'avons pas su garder un ballon. Nous avons été ballotés par Zurich. Il n'y a pas eu grand-chose ce soir (ndlr : mercredi). Tu peux faire toutes les analyses que tu veux, le constat est clair : on perd à la maison et on se met un peu dans la merde. La vie est un éternel recommencement et il faut donc repartir au charbon dès demain. Nous ne sommes pas encore à la 38ème journée et nous avons la chance de rejouer assez vite. À nous de montrer autre chose et de ne pas laisser tous ceux qui croient en nous avec l'image que l'on a montré."

Cette sortie complètement ratée à peine derrière qu'un long déplacement attend en effet le FC Sion. Il a rendez-vous au kybunpark samedi pour des retrouvailles avec le FC Saint-Gall qui l'a tenu en échec dimanche dernier à Tourbillon. "Aucun sentiment de revanche nous anime par rapport à ce qu'il s'est passé chez nous. L'histoire sera différente là-bas", assure Numa Lavanchy. "C'est un match de football comme un autre, avec trois points à la clé. Nous devons tous changer quelque chose même si aucun malaise ne découle de notre mauvaise passe actuelle. Nous devons nous remobiliser, car la saison est encore longue. Mais c'est clair qu'avec treize points au compteur, on ne va nulle part."

Suite à ce revers face à Zurich, le FC Sion reste scotché au 9ème rang et voit YB, vainqueur 3-2 de Bâle, le talonner à un point. Quatre unités le séparent désormais de Lausanne, premier membre du top 6 actuel.