Des choix forts, du travail et des ambitions : le FC Sion lance sa saison à Zurich
Le FC Sion retrouve le chemin de la compétition ce vendredi. À l'occasion de la première journée de Super League, il se rend au Letzigrund pour y affronter le FC Zurich avec un objectif clair : affirmer ses ambitions de Top-6.

C'est une anomalie qui devient une habitude au centre d'entraînement du FC Sion à Riddes. Pour le troisième exercice consécutif, le club valaisan va être dirigé par le même entraîneur, à savoir Didier Tholot. Une stabilité inédite sous la présidence de Christian Constantin, qui témoigne d'une réalité : contrairement au passé, le FC Sion va entamer une saison avec de réelles certitudes. Après la promotion en Super League en 2024 et le maintien la saison passée, l'ambition a donc été revue à la hausse pour l'exercice à venir. Le club valaisan veut accrocher le Top-6 et, par conséquent, viser les places européennes.
Une charge de travail plus poussée
Pour se donner les moyens d'y parvenir, la barre a été placée plus haut, dès le retour des vacances. Sous la conduite du préparateur physique Stéphane Troillet, les Sédunois ont avant tout réalisé un gros travail physique. "On a bien bossé depuis cinq semaines", explique Didier Tholot. "Les trois premières ont été très, très intenses sur la charge et l'intensité des séances. Nous avons ensuite eu un déplacement à Saint-Pétersbourg qui nous a coûté beaucoup d'énergie, il a fallu récupérer et depuis ce match-là, la charge est moins importante. Cela a permis aux joueurs de récupérer le jus nécessaire pour démarrer la saison", poursuit le technicien tricolore.
Ces joueurs, justement, se réjouissent de démarrer ce nouvel exercice. Pour Numa Lavanchy, il était grand temps que la préparation touche à sa fin.
Des départs nécessaires
Outre les cinq matches amicaux disputés par la formation valaisanne, l'été a été rythmé par de nombreux mouvements provoqués au sein du contingent sédunois. Avec les résiliations de contrat de Federico Barba et Pajtim Kasami, ou encore le transfert de Mohcine Bouriga, la direction sportive a pris des décisions fortes, en accord avec le staff de Didier Tholot.
Dans le sens inverse, les arrivées ont aussi été nombreuses. Anthony Racioppi, Francesco Ruberto, Lamine Diack, Dinis Rodrigues, Winsley Boteli, Riling Nivokazi et Josias Lukembila ont tous rejoint le Valais dans le courant de l'été. Si les joueurs offensifs sont nombreux, ces transferts répondent là aussi à une volonté de la part du FC Sion : celle d'avoir à disposition une plus grande profondeur de banc. Si Lukembila, Boteli et Rodrigues partent pour l'instant avec une étiquette de joker, un joueur s'est particulièrement distingué en préparation.
"Dans cette liste, celui qui m'a le plus impressionné, c'est Nivokazi. Il est arrivé de la Challenge League et a déjà montré des choses très intéressantes. Il va nous apporter ce que nous recherchions depuis deux saisons. Au-delà de son cas, nous avons un groupe homogène qui va nous permettre de jouer de plusieurs manières. Nous avons essayé de recruter des profils complémentaires. Je dois dire que Barthélémy a très bien travaillé", se réjouit Didier Tholot, qui ne cache pas son souhait de voir arriver un latéral gauche supplémentaire. "Nias Hefti est très bien à gauche, mais nous aimerions avoir une option en plus. Il faudrait un joueur avec un gros volume de course et un peu plus grand en taille."
S'inspirer de la solidité de Tourbillon
Pour passer ce palier et atteindre l'objectif du Top-6, le FC Sion devra aussi améliorer l'un de ses gros points noirs de la saison passée, les matches à l'extérieur. Victorieux seulement trois en dix-neuf sorties, les Sédunois ont failli payer cher ce bilan en fin d'exercice. À titre de comparaison, ils se sont imposés à huit reprises à Tourbillon. Mais avec ce premier déplacement au Letzigrund, les Valaisans bénéficient d'une première occasion de rompre le signe indien.
Baltazar hors-jeu, la bonne surprise Miranchuk ?
Didier Tholot va pouvoir s'appuyer sur un effectif presque au complet pour ce déplacement en terres zurichoises. Presque, car seul Baltazar va manquer à l'appel. Le Brésilien, désireux de voir ailleurs, attend une porte de sortie. Sous contrat jusqu'en 2028, il n'est pas certain de revoir un jour le milieu de terrain sous les couleurs valaisannes, même si la porte reste ouverte. "Balta a toujours été quelqu'un sur qui je comptais", regrette l'entraîneur français. "Aujourd'hui, je ne comprends pas trop sa position et j'espère qu'elle va rapidement se clarifier. Son absence rajoute un manque supplémentaire dans ce milieu de terrain."
Un manque qui devrait être comblé par l'arrivée de Lamine Diack, milieu de terrain sénégalais prêté par le FC Nantes. Reste encore à savoir s'il sera qualifié pour cette première journée de championnat. Au milieu toujours, la bonne surprise pourrait venir d'Anton Miranchuk. Le Russe, qui pourrait prochainement s'en aller (ndlr: Barthélemy Constantin a confirmé que des discussions étaient en cours avec des clubs étrangers), a montré de bonnes intentions durant l'été. "Anton a fait une très bonne préparation et s'est montré généreux dans son travail. Même s'il venait à s'en aller, je pense que nous sommes suffisamment armés pour la saison", conclut Didier Tholot.