Après un début d'année mouvementé, le FC Sion peut déjà faire un grand pas vers son objectif

Un camp au Maroc rythmé par plusieurs bobos et de nombreux cas de grippe au sein de l'effectif, ainsi qu'une semaine en Valais passée sur le synthétique de l'Ancien-Stand en raison de l'impraticabilité des terrains en herbe ne semblent pas en mesure de perturber le technicien tricolore. "Ne commençons pas à nous chercher des excuses. Les coups de moins bien font partie de la vie, dans le football comme en général. Nous ne sommes pas à plaindre pour autant. Nous avons de la chance de faire le métier qui est le nôtre. Nous avons peut-être dû nous habituer à des conditions d'entraînement un peu plus délicates qu'espérées, mais nous avons pu travailler convenablement malgré tout. Les matches se gagnent autant par notre investissement durant la semaine que dans la tête. À nous d'afficher la bonne volonté sur le terrain."

Didier Tholot aborde ce deuxième tour à la tête du FC Sion orphelin de celui qu'il définissait comme sa "sécurité sociale" il y a quelques semaines. Le défenseur Joël Schmied, capitaine durant l'automne et engagé à Cologne ces derniers jours. "Maintenant que j'ai perdu ma sécurité sociale, je vais devoir prendre une mutuelle", sourit-il. "Plus sérieusement, ce départ de Joël me procure un sentiment de fierté. C'est le signe que le travail est bien fait ici." Le technicien tricolore se réjouit d'avoir rapidement pu compenser la perte du Bernois par les arrivées de Kreshnik Hajrizi et Federico Barba.

Ces mouvements dans les bases arrières de l'effectif redistribuent totalement les cartes pour ce printemps. Du haut des 39 ans qu'il a fêtés jeudi, Reto Ziegler espère lui aussi à nouveau prétendre à une place sur le terrain. "La blessure subie durant la préparation estivale a saboté ma première moitié de saison", souffle-t-il. "J'ai aujourd'hui retrouvé toutes mes capacités. J'ai pu jouer deux fois nonante minutes durant le camp au Maroc. Je me sens prêt à reprendre le championnat."

Le défenseur vaudois salue également le départ de Joël Schmied, son partenaire dans la charnière centrale à succès de l'an dernier en Challenge League. "Il le mérite. Après Léo Lacroix à l'époque (ndlr : parti à Saint-Etienne en 2016), c'est le deuxième qui rejoint l'étranger après avoir évolué à mes côtés. Il faut croire que ce n'est pas trop mal de jouer avec moi", rigole-t-il. "Lorsque les dirigeants sont venus me rechercher il y a deux ans, je pense que c'était pour encadrer les plus jeunes et assumer un rôle d'exemple. Je continuerai à le faire jusqu'à mon dernier match ici." S'il devrait à priori raccrocher les crampons au terme de la saison, Reto Ziegler est toujours aussi motivé à s'investir pour le bien du vestiaire sédunois. Un vestiaire qui n'a visiblement pas été spécialement perturbé par les (non-)affaires extrasportives de ce début d'année, de l'absence de Mohcine Bouriga à la reprise des entraînements à l'histoire de la prolongation de contrat de Baltazar Costa.

Ce samedi à Tourbillon, le FC Sion a l'occasion de réaliser une très bonne opération comptable puisqu'une victoire face aux Sauterelles lui permettrait d'accroître encore davantage ses distances avec le fond de classement. Septième à mi-parcours, le club valaisan possède pour l'heure onze unités de marge sur GC (barragiste) et treize sur la lanterne rouge Winterthour. "C'est un match important, qui peut nous permettre de faire un pas de plus en avant", reconnaît Didier Tholot, lequel sera privé à cette occasion de ses trois joueurs de champ les plus utilisés lors du premier tour. Outre Joël Schmied, Baltazar Costa (blessé) et Numa Lavanchy (suspendu) manqueront à l'appel. "Cela donne une chance aux autres. À eux de la saisir en étant conquérants."

Un résultat positif lors de ce match de reprise pourrait offrir aux Sédunois des perspectives plus élevées que la simple lutte pour le maintien ce printemps. "Gardons les pieds sur terre malgré tout", prévient Reto Ziegler. "Nous sommes une bonne équipe, mais nous venons de monter en Super League. L'objectif immédiat est donc de nous stabiliser. Nous avons prouvé que nous pouvions faire de bons résultats contre n'importe qui, mais nous savons aussi que ce championnat est très serré. Pour l'instant, le maintien est la seule chose que l'on a en tête. Si on fait bien les choses et que l'on se met rapidement à l'abri, nous pourrons peut-être penser à un objectif plus élevé. Ce n'est pas encore le cas aujourd'hui."