La cave Jean-René Germanier a perdu cent mille bouteilles dans l'incendie de Vétroz

A part une halle industrielle complètement calcinée par l’incendie qui a fait rage le 6 juillet 2023, la zone industrielle de Vétroz reprend vie. Les entreprises à proximité s’affairent pour maintenir leur activité. Dix jours après le terrible incendie, les lignes de production tournent à plein régime dans le centre de mise en bouteille de la cave Jean-René Germanier. Situé à quelques mètres seulement du bâtiment détruit par les flammes, l’entrepôt a été épargné, tant par le feu que par la fumée. «On peut continuer à rester dans le marché et assurer les livraisons pour nos clients», souffle Jean-René Germanier. «Les 80% du stock ne sont pas touchés», chiffre-t-il.

Si l’entreprise a vu son outil de production sauvé, il n’en va pas de même pour le solde du stock. La cave de l’ancien président du Conseil national disposait de deux cellules de stockage à l’intérieur du bâtiment calciné. «Tout est perdu», s’émeut Jean-René Germanier. Au total, environ cent mille bouteilles sont parties en fumée, sur une production d’un million de bouteilles par année.

Des vins d’exception

Les deux cellules de stockage étaient utilisées principalement pour entreposer des vins emblématiques. «Il y avait des bouteilles de commercialisation mais surtout des bouteilles de collection et les réserves qu’on gardait pour vieillissement», détaille Jean-René Germanier. «Même si on a des assurances, elles ne pourront pas remplacer ces vins irremplaçables», poursuit-il. «C’est une perte de cœur et une perte d’histoire pour la cave», regrette l’ancien député PLR. La cave lance même un appel. Elle se dit prête à racheter à ses clients les vins anciens et les réserves pour conserver l’histoire de l’entreprise. Selon Jean-René Germanier, le préjudice financier s’élève à plusieurs centaines de milliers de francs.