Gel, grêle et maintenant récolte volée : le ras-le-bol d'un arboriculteur de Charrat
Incompréhension et impuissance pour un arboriculteur de Charrat. Après le gel et la grêle, qui ont endommagé les fruits, l’agriculteur fait face à plusieurs vols ces derniers jours. Il se dit consterné.
Fin de saison au goût amer pour l’agriculteur Fabrice Gaillard. Après le gel printanier et la grêle de cet été, qui ont endommagé les cultures, l’arboriculteur charratain est victime ces derniers jours de plusieurs larcins. Début août, son distributeur automatique de fruits, situé devant son entreprise, a été vandalisé. Une centaine de francs de monnaie ont été dérobés. Les coûts de réparation avoisinent les 3'500 francs. «Ce distributeur rend service au voisinage qui vient chercher des abricots, prunes ou des pommes. Cette casse nous fait réfléchir à la manière de continuer», alarme Fabrice Gaillard.
Autre larcin commis cette fois-ci dans les vergers : le vol de plusieurs plateaux de pruneaux sur le temps de midi. «C’est très frustrant et rageant», réagit l’arboriculteur de Charrat, qui estime que la pratique est devenue monnaie courante. «Il commence à y avoir beaucoup d’incivilités en plaine», regrette Fabrice Gaillard. «Les gens ne respectent plus le travail des autres. Ils s’arrêtent au bord de la route, chargent quelques caisses de fruits et ils repartent ni vu, ni connu», poursuit-il.
Fabrice Gaillard déplore un manque de respect vis-à-vis du travail des agriculteurs. «On se lève les nuits de gel, on travaille toute la saison avec les aléas météorologiques, on est satisfait d’arriver au terme de la récolte et certains se servent gratuitement», s’émeut l’arboriculteur.
Un sentiment d’impuissance
Fabrice Gaillard a décidé d’installer des caméras au-dessus de son distributeur automatique. Pour les vergers, la surveillance est plus compliquée voire impossible. «Il y a aucune solution», résume-t-il. «Il faudrait une surveillance continue. Mais après une journée de travail de dix heures, on préfère rentrer à la maison se reposer». Fabrice Gaillard évoque peut-être la possibilité de remettre en place des gardes-champêtres. Autre piste évoquée : la fermeture des zones agricoles. «Ce n’est pas le but d’empêcher les gens de se promener en campagne».
Contactée, la Police cantonale ne note pas d’augmentation de vols de fruits et légumes cette année en Valais. Elle dit se tenir à disposition des particuliers et des entreprises pour délivrer des conseils de sécurité.