La Suisse "déçue" par l'échec sur le plastique et veut une pause
La Suisse n'aura pas son Accord de Genève contre la pollution plastique. Vendredi matin devant les autres Etats, son chef négociateur Felix Wertli a relayé la "déception" de sa délégation. Et il demande une "pause" pour réfléchir à la suite des négociations.
"C'est un moment difficile", a admis le chef des affaires internationales de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). "Ce n'était pas dû à un manque d'engagement", a-t-il ajouté, alors que de nombreux pays ont critiqué le président des négociations Luis Vayas Valdivieso.
"Nous avons obtenu des avancées", ajoute l'ambassadeur suisse. "Mais il manquait les étapes significatives qui étaient requises" pour un traité qui puisse oeuvrer contre la pollution plastique, selon lui. Malgré l'échec, "nos efforts ne peuvent pas non plus s'arrêter", a insisté M. Wertli. Mais après trois ans de négociations lors de différentes réunions, il faut désormais "une pause" pour décider de la future approche, met-il en garde.
"On doit aussi regarder comment on peut travailler avec les institutions qui existent déjà", notamment la Convention sur les produits chimiques, a-t-il ensuite dit à Keystone-ATS. "Nous allons analyser toutes les options, y compris de continuer avec ces négociations ou les alternatives", a-t-il ajouté, ne s'exprimant pas sur une possible coalition d'Etats ambitieux sans les pays pétroliers en dehors du cadre de l'ONU.
Dans le dernier projet de texte, "il y avait encore beaucoup d'options" et un accord finalisé n'était pas prêt, insiste-t-il encore.
Le conseiller fédéral Albert Rösti était venu aider la délégation suisse mercredi soir et jeudi pour tenter d'arracher un accord. Il avait estimé que repartie de Genève sans résultat ne serait "pas acceptable". Il avait multiplié les rencontres avec ses homologues et participé à des réunions en petits groupes dans les pourparlers.