Les affiches politiques : un casse-tête pour les communes et les partis
Les affiches politiques ont toujours la cote aux bords des routes valaisannes. Les partis et les candidats doivent cependant composer avec des règlements différents d’une commune à l’autre. Pas facile de s’y retrouver.

Elles sont de retour sur les panneaux publicitaires et aux bords des routes valaisannes. Les affiches des candidats aux élections fédérales fleurissent un peu partout dans le canton. Les prétendants aux sièges fédéraux y montrent leur bobine. Ils doivent toutefois respecter certaines règles.
Sur les territoires communaux, les municipalités édictent leur propre réglementation. De quoi créer un capharnaüm, dénonce des partis politiques valaisans. «C’est très compliqué pour le président que je suis de recevoir 5,10 ou 15 règlements différents, illustre Florian Piasenta, président du PLR Valais. Certaines communes demandent des affiches à coller, d’autres à scotcher ou encore à agrafer», poursuit le président de Salvan. Ces particularités ont un coût immense pour les partis, assure Florian Piasenta.
Le président du PLR avance une piste pour faciliter la vie des partis : l’uniformisation des pratiques. Une idée qui n’enthousiasme pas la Fédération des communes valaisannes. «Il faut laisser l’autonomie aux communes», martèle son président Stéphane Coppey. «En Valais, on a des communes de plaine, d’autres de montagne, avec des organisations différentes. Un règlement rigoureux pourrait être applicable dans certaines communes mais pas dans d’autres», justifie le centriste.
Des pratiques différentes dans les villes
La plupart des villes contactées mettent à disposition des espaces officiels lors des campagnes électorales. A Monthey et Sierre, les emplacements sont gratuits. A Sion, les partis doivent par contre s’acquitter d’un montant de mille francs. Pour ce prix, les affiches sont installées par un prestataire spécialisé dans le domaine. Le procédé vise se protéger de l’affichage sauvage. «On veut éviter que le mobilier urbain devienne un lieu d’affichage, explique Philippe Varone, président de la Ville de Sion. «Cette solution permet aussi de donner de la visibilité aux partis mais de manière cadrée», poursuit l’élu sédunois.
En parallèle de l’affichage public, la Ville de Sion met à disposition des partis des stands et du matériel sur la Place du Midi durant deux samedis, qui précèdent le scrutin.
L’affichage sauvage
En dehors des localités, aux abords des routes cantonales, le contrôle de l’affichage est du ressort de la police valaisanne. Elle a édicté à l’intention des partis politiques un guide. Ce document pose les conditions cadres pour l’affichage public. Les pancartes ne doivent pas être disposées à proximité des giratoires, des intersections, des panneaux de signalisation, des passages pour piétons et sur l’autoroute. Elles ne doivent pas non plus gêner la visibilité des usagers de la route. «Les affiches qui posent problème, on les enlève», explique Stève Léger, porte-parole de la Police cantonale, qui admet un peu de tolérance. On ne fait pas de chasse aux sorcière», assure-t-il. En cas de récidive, les contrevenants peuvent être amendés.