Remise des CFC pour les apprentis de l'Ecole d'Agriculture du Valais
Les apprentis de l’Ecole d’Agriculture de Châteauneuf ont reçu vendredi soir leur CFC. 82 diplômés, qui s’apprêtent à travailler dans des exploitations agricoles. Un bol d’air pour certaines professions, qui manquent de bras.

L’Ecole d’Agriculture du Valais a remis vendredi soir à Châteauneuf les CFC aux apprentis agriculteurs, viticulteurs, cavistes, maraîchers et arboriculteurs. Sur les 99 personnes qui ont pris part aux examens, 82 ont décroché le précieux sésame. Un taux de réussite dans la moyenne de ces dernières années, selon le directeur de l’Ecole d’Agriculture de Châteauneuf Raphaël Gaillard. Les apprentis ont reçu des mains du chef du Département de l’économie et de la formation, Christophe Darbellay, un diplôme orné du graphisme de 1923, un clin d’œil au centième anniversaire de l’institution.
Les nouveaux diplômés vont désormais avoir des destins différents. Certains reprendront l’exploitation familiale ou lanceront leur propre affaire. D’autres vont poursuivre les études avec un brevet, une maîtrise ou une école d’ingénieur.
Des fortunes diverses pour les métiers
Les professions de la terre ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Certaines comme la viticulture sont en manque de bras, mais d’autres connaissent un regain d’intérêt, comme les maraîchers. « On a aujourd’hui dix CFC en viticulture qui ont été remis alors qu’il en faudrait 18 pour travailler la surface totale du vignoble valaisan,» illustre Raphaël Gaillard. «Ce manque va se faire ressentir ces prochaines années», poursuit-il.
Le métier de maraîcher attire chaque année entre 12 et 24 apprentis, contre seulement quatre en moyenne cette dernière décennie. «Il y a des jeunes avec des formations universitaires qui arrivent dans notre école pour être maraîcher», explique le directeur de Châteauneuf.
Une année scolaire plus compliquée
Raphaël Gaillard tourne à peine le dos aux nouveaux diplômés, qu’il voit arriver les futurs apprentis pour la rentrée scolaire d’août. Pour l’heure, seules 30 inscriptions ont été enregistrées, contre cent l’an dernier. « Cette année, on sera un peu en dessous», regrette-t-il. La faute à des professions, qui ont encore une image peu valorisante et dont les conditions de travail sont encore difficiles, selon les idées reçues. «Aujourd’hui, les métiers sont beaucoup plus souples et simples», plaide Raphaël Gaillard.