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Le fruit du camérisier, la nouvelle coqueluche du viticulteur valaisan Jean-Blaise Gollut

Le fruit du camérisier, tout droit venu de Sibérie fait son bonhomme de chemin en Valais. Les producteurs s'y intéressent de plus en plus. Le viticulteur valaisan Jean-Blaise Gollut est même le premier à s'être lancé à grande échelle dans cette culture.

Luca Poli
Luca Poli, Rédaction Rhône FM
10 août 2023, 17:00
La camérise ressemble à la myrtille
La camérise ressemble à la myrtille ©Jean-Blaise Gollut

Jean-Blaise Gollut, viticulteur bio valaisan a voulu jouer les précurseurs dans le canton. Guidé par une volonté de changement, ce dernier avait arraché un peu moins de deux hectares de son vignoble à Saillon pour y cultiver du camérisier, l'été passé. Des plantes dont le fruit – la camérise, ou "baie de mai", car elle se récolte à ce moment-là de l'année – ressemble à des myrtilles à cause de sa teinte bleutée.

6'000 jeunes plants

C'est même la première fois en Valais qu'une surface aussi grande est reconvertie pour y cultiver ce type de fruits. Au total, 6'000 jeunes plants y ont trouvé leur place, selon Jean-Blaise Gollut. Le tout, pour un investissement initial avoisinant les 200'000 francs. "Quand j'achète des vignes, je me dis surtout que j'achète un terrain agricole. Et vu que je n'aime pas que les années se suivent et se ressemblent, il faut souvent imaginer une nouvelle idée", explique le Valaisan. Et d'ajouter que de nombreuses réflexions ont été nécessaires avant que l'idée du camérisier n'aboutisse.

 

"Quand j'achète des vignes, je me dis surtout que j'achète un terrain agricole"Jean-Blaise Gollut, viticulteur valaisan

Une année après le début de l'aventure, 120 kilos de fruits ont d'ailleurs déjà pu être récoltés afin de tester leur qualité. Ce chiffre va augmenter considérablement ces prochaines années, sauf événement extraordinaire, estime Jean-Blaise Gollut. Selon lui, une à deux années sont encore nécessaires pour que la production ne devienne vraiment importante. C'est à ce moment-là que se posera la question de la manière de récolter ces fruits : à la main ou de manière mécanique.

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Sirop, liqueur et confiture

"Pour le moment, c'est dur de s'imaginer des débouchés commerciaux parce qu'on ne sait pas encore à quoi s'en tenir, en ce qui concerne les rendements. C'est difficile de parler de volume et de prix pour l'instant", précise le viticulteur. Tout dépendra donc de ce que ce dernier souhaite faire du produit, une fois récolté. Car les possibilités d'écoulement sont nombreuses. Sirops, liqueurs ou encore confitures n'en sont que quelque unes.

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Le fruit du camérisier qui ne pèse que quelques grammes a également d'autres vertus. Ces baies arrivent par exemple à maturité tôt dans l'année et ne craignent pas le froid en hiver. De plus, elles ne sont pas la cible de certains parasites comme la mouche suzukii.

Un risque à prendre

Dans sa soif de diversité, Jean-Blaise Gollut a d'ailleurs reçu le soutien d'André Ançay, responsable groupe petits fruits au centre de recherches de l'Agroscope de Conthey, qui l'a notamment aidé à sélectionner les meilleures variétés à planter. "Au début, on s'est par exemple posé la question de savoir si sur ce genre de terrain, c'était envisageable ou pas de cultiver ce fruit. Parce que le camérisier n'aime pas forcément les terrains qui sont calcaires. Mais vu qu'on a assez peu de calcaire actif, on a quand même pris le risque", raconte le viticulteur bio.

"Il y a un moment dans l'année où on voit les feuilles qui brunissent gentiment alors que les autres cultures sont en pleine vigueur. Ça nous fait drôle"Jean-Blaise Gollut, viticulteur valaisan

"C'est une culture qui est particulière, du fait de sa précocité", précise encore celui qui est aussi propriétaire de la Maison des résistants à St-Pierre de Clages. "Il y a un moment dans l'année où on voit les feuilles qui brunissent gentiment alors que les autres cultures sont en pleine vigueur. Ça nous fait drôle mais c'est parce que le camérisier a fini son cycle. Il faut s'y habituer".

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