Campings valaisans : depuis la fin de la pandémie, les réservations chutent
La pandémie a boosté la fréquentation des campings valaisans. Mais depuis la fin de la crise sanitaire, les réservations sont en berne. Mais pas de quoi inquiéter les professionnels du secteur.

Les campings valaisans ne bénéficient plus de la pandémie de coronavirus. Durant la crise sanitaire, ils ont profité des restrictions de voyage pour faire le plein de clients. En 2021, les campings valaisans ont enregistré 641'000 nuitées, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Mais depuis la fin de la pandémie et la reprise du tourisme mondial, les nuitées ont chuté l'an dernier de près de 70'000 unités en Valais. «Aujourd’hui, les nuitées touristiques retombent à un niveau plus bas», constate Christophe Valley, responsable Ouest de TCS Camping et membre de l’association valaisanne des campings. Malgré cette dégringolade, les nuitées restent supérieures d’un tiers par rapport aux années prépandémiques. «La tendance haussière observée avant le Covid se confirme encore aujourd’hui», explique-t-il.
Un retour aux sources
En 2022, la Suisse a enregistré au total plus de 4,8 millions de nuitées, toujours selon l’OFS. Le Valais y a participé pour 11,9%. Seules les régions bernoise et tessinoise ont fait mieux avec respectivement 14,8 et 22,6%. Signe que les Suisses ont adopté ce mode de vacances proche de la nature. «Aujourd’hui, le potentiel de campeurs est plus important. Ceux qui ont acheté un camping-car ou un van pendant le Covid, ont toujours leur véhicule aujourd’hui», note Christophe Valley. «On va vers une croissance des nuitées», poursuit-il.
«En Suisse, un quart des campings ont disparu ces dix dernières années»
Christophe Valley
Parmi les atouts du camping : sa proximité avec la nature. Si Christophe Valley reconnaît cet avantage, il assure que les campeurs cherchent aussi du confort. «Il faut trouver le juste équilibre entre ces deux notions», plaide-il. L’inflation pourrait aussi venir amener de l’eau au moulin pour les campings. «Le camping est bien évidement moins cher que de loger dans un hôtel.»
L’offre diminue
Le Valais comptait en 2022, 6'490 places de camping. En dix ans, il a perdu plus de 1'600 emplacements. Même tendance pour le nombre d’établissements, qui est passé en une décennie de 65 à 55. «En Suisse, un quart des campings ont disparu ces dix dernières années», regrette Christophe Valley. Parmi les facteurs qui expliquent cette disparition : l’aménagement du territoire. Certains campings, exploités durant des décennies, sont désormais interdits d’exploitation. Christophe Valley cite également comme raison la difficulté à transmettre son camping à une nouvelle génération. «Il n’existe pas de métier de gérant de camping. C’est difficile de trouver de nouveaux gérants qui veulent s’engager dans ce milieu», explique le responsable Ouest de TCS Camping.