Le dernier coup en date de Léonard Gianadda : le Béjart Ballet dans l'amphithéâtre de Martigny
Les danseurs du Béjart Ballet dans l’amphithéâtre de Martigny : c’est le récent pari de Léonard Gianadda. Et c’est la météo qui décidera, si le spectacle sélectionné par le mécène martignerain, aura lieu ou non. Les ballets prévus devraient être donnés ce vendredi soir et dimanche.
Léonard Gianadda amène le Béjart Ballet dans l’amphithéâtre de Martigny.
Deux ballets mythiques
La célèbre compagnie présentera dans les arènes romaines un spectacle unique en Valais. Au programme, la dernière composition de Gil Roman, directeur du Béjart Ballet Lausanne depuis 2007. Puis, les danseurs interpréteront deux ballets emblématiques du répertoire de Maurice Béjart : "L’Oiseau de feu" d'Igor Stravinsky et "Boléro", sur la musique de Maurice Ravel.
Un programme sélectionné par Léonard Gianadda, qui le touche particulièrement. «Il y aura une résonance entre le public et les danseurs lors du bouquet final du "Boléro" : cela va exploser», espère, ému, Léonard Gianadda.
«Il y aura une résonance entre le public et les danseurs lors du bouquet final du "Boléro" : ça va exploser !» Léonard Gianadda
«J'ai eu la chance de voir ce spectacle l'année dernière à Gênes d'abord, puis ils l'ont donné à Turin, et je l'ai vu cette semaine encore à Vaison-la-Romaine. C'est un plaisir, une découverte, un bonheur à chaque fois.»
Léonard Gianadda a bien connu Maurice Béjart. «J'ai fait partie du conseil d'administration de la Fondation Béjart pendant une dizaine d'années, nous étions confrères à l'Académie sous la Coupole. C'était un ami.»
Encore un geste du mécène
Voir le Béjart Ballet à Martigny pour 50 francs la place : Léonard Gianadda fait ici un beau geste. Le mécène martignerain souhaite rendre la danse accessible au plus grand nombre. Les billets ont d’ailleurs tous été vendus en quelques jours. Malgré l'ajout d'une date supplémentaire, les deux soirées affichent complet. «Ce qui a de plus surprenant, c'est que nous n'avons pratiquement pas fait de publicité. Il y a un panneau qui se trouve devant l'amphithéâtre, et cela s'est fait de bouche à oreille», explique Léonard Gianadda.
«J'aime mieux perdre de l'argent avec une salle pleine, qu'en gagner avec une salle vide.» Léonard Gianadda
4'500 places ont été vendues, car seule la moitié de l'arène est utilisée pour placer les spectateurs. En plus du prix, les raisons de ce succès, selon Léonard Gianadda : «Faire venir le Béjart Ballet à Martigny d'une part, et puis dans cette programmation. J'ai demandé qu'il y ait soit "L'Oiseau de feu", soit "Le Sacre du printemps". Ce sera "L'Oiseau de feu" de Stravinsky et surtout l'apothéose pour le grand final, avec "Boléro" de Ravel.»
«Si la météo est mauvaise, le spectacle est annulé : c'est un sacré coup de poker !» Léonard Gianadda
La venue du Béjart Ballet dans l’amphithéâtre nécessite la mise en place d'une infrastructure conséquente. Et la tenue ou non de ce spectacle dépend entièrement de la météo. «Un sacré coup de poker», conclut Léonard Gianadda.
Afin de marquer la venue du Béjart Ballet à Martigny, une quarantaine de photographies de Maurice Béjart vu par le photographe Marcel Imsand sont exposées sur le pourtour de l'amphithéâtre.