Coup de projecteur sur les coulisses du Tohu-Bohu Festival
Le Tohu-Bohu Festival revient pour une 18ème édition à Veyras ce week-end. Si la manifestation se veut de petite taille, elle est confrontée aux mêmes problèmes que les plus grandes d'entre-elles. Coup de projecteur sur l'arrière-boutique du festival.

Le Tohu-Bohu aura lieu comme d'habitude à Veyras, en dessus de Sierre dès ce jeudi et jusqu'au bout de la nuit, samedi. Des artistes de tous les horizons et de la musique de tous types sont au programme.
Pour le coordinateur et programmateur du festival Lionel Martin, la mise en place de l'événement n'a pas été de tout repos. Il explique que son organisation n'est pas différente de celle d'une grosse manifestation. Programmation, communication, recherche de sponsors, ou encore infrastructure ne sont que quelques-uns des aspects à prendre en compte au moment de tout mettre sur pied.
Hébergements à proximité
Autre élément essentiel à prendre en considération au moment d'organiser le tout, l'hébergement des artistes et du public présents. "On essaie de nouer des partenariats avec les hôtels de la région. Le but, c'est aussi que le festival rejaillisse sur la région auprès des commerçants et des partenaires locaux", précise Lionel Martin. Et d'ajouter que ces artistes sont tous logés à proximité du festival. "C'est aussi une demande de leur part de ne pas avoir à faire trop de route pour venir au sur place depuis l'hôtel. Surtout qu'ils font souvent des va-et-vient entre l'hôtel et le festival, par exemple pour faire des soundcheck".
"Le but, c'est aussi que le festival rejaillisse sur la région auprès des commerçants et des partenaires locaux" Lionel Martin, coordinateur et programmateur du festival
Pour ce qui est du public aussi, il y a matière à réflexion. A la différence près que la majorité des personnes qui se rendent au festival sont originaires de la partie romande du canton. "On est surtout sur un public local. Et puis, on n'aurait pas forcément la place sur le territoire veyrassois pour imaginer y mettre un camping du festival", ajoute le coordinateur et programmateur du Tohu-Bohu.
Un festival à taille humaine
Outre les aspects logistiques liés au festival, Lionel Martin ainsi que les membres du comité d'organisation du Tohu-Bohu ne se reposent pas sur leurs lauriers. Après chaque édition, l'heure est au bilan pour savoir ce qui était bien et ce qu'il fallait améliorer. Malgré des hauts et, parfois, des bas, le comité semble aujourd'hui connaître la véritable force de la manifestation : le côté intimiste des concerts. "Notre but, c'est vraiment de nous positionner sur un festival à taille humaine. C'est-à-dire, un festival où il y a de l'espace, où les artistes sont proches de nous", explique Lionel Martin.
Pour lui, le Tohu Bohu est un petit au milieu des grands. Des mastodontes de l'industrie musicale – IAM, Gims, par exemple – sont même passés sur la Grande Scène du festival, lors des éditions précédentes. "On réussit toujours à attirer des artistes qui sont parfois un peu hors-normes par rapport à la taille du festival", sourit le coordinateur et programmateur de l'événement.
Un pari souvent gagnant
Mais ce n'est pas la seule force de la manifestation, selon lui. Le pari de miser sur des artistes encore peu connus de la scène musicale en fait partie. "Est-ce qu'ils vont exploser dans l'année ou pas ? C'est toujours la question. Il peut y avoir des années où nos choix peuvent être un petit peu moins bons par rapport à nos attentes en termes de vente de billets. D'autres années, la billetterie explose très vite. Mais ça, ce sont des choix qu'on doit assumer parce qu'on a envie de proposer des choses qui plaisent au public et à nous".
Pour ce qui est de cette 18ème édition, Lionel Martin est confiant. Le public devrait répondre présent en nombre. Il avance même le chiffre de 2'300 personnes sur place, lors des soirées en configuration debout.