Une année "médiocre" de plus pour les producteurs de fruits et légumes valaisans
Les producteurs de fruits et légumes valaisans signent une année 2023 qualifiée de médiocre, avec des récoltes plombées par la grêle et les ravageurs. Des crispations financières qui légitiment d’autant plus l’actuelle révolte paysanne selon la branche : « il faut revaloriser les prix »
« C'est une année médiocre pour les producteurs de fruits et légumes valaisans ». Le secrétaire général de l’Interprofession de la branche (IFELV) Olivier Borgeat se confiait sans détours, à quelques minutes de l’assemblée générale de la branche, ce mardi. Les agriculteurs ont encore fait les frais de nombreux aléas en 2023. Humidité en surabondance, propagation de maladies, et, coup de grâce : un épisode dévastateur de grêle en juillet.
Les bonnes récoltes se font rares
Le bilan chiffré le montre : les récoltes accusent un recul de plus de 27% sur un an, à 33,5 tonnes au total, contre 46,4 tonnes en 2022. « Et encore, 2022 n'était pas une année exceptionnelle », ajoute Olivier Borgeat. Et si on se réfère à la moyenne à 10 ans, le tonnage a presque diminué de moitié.
Le président de l’interprofession des fruits et légumes du Valais Yannick Buttet l’admet, les bonnes années se font de plus en plus rares pour les professionnels de la terre.
La grêle du 24 juillet avait causé des pertes de 17,5 millions de francs, mettant en difficulté financières de nombreuses exploitations. Le Canton avait agi urgemment, débloquant des aides à hauteur de 4 millions. Alors où en est leur situation aujourd’hui ? Réponse de Yannick Buttet.
Révolte agricole légitime
Ces crispations financières à répétition légitiment d’autant plus l’actuelle révolte agricole et les doléances qui en découlent : il est temps de revaloriser les marges des agriculteurs.
Un jeune comité formé en début d’année « Action agricole Valais » demande une augmentation de 5 à 10% des prix. Par son statut, l’interprofession prend part à ces négociations. Et la tâche n’est pas simple selon le président de l’IFELV Yannick Buttet.