L'évêque de Sion se dit accablé par l'ampleur des abus sexuels dans l'Eglise

Les chercheurs ont mis en lumière au moins un millier d’abus sexuels commis par des membres du clergé, des employés ecclésiastiques et des membres de communautés religieuses entre les années 50 et le début du XXIe siècle. Un nombre «effarant» selon l’évêque de Sion qui a souligné la nécessité, aujourd’hui, de ne plus défendre l’institution mais de donner la priorité aux victimes.

La réaction de Jean-Marie Lovey:

Le rapport des experts ne donne pas la répartition par diocèse des victimes. L’évêque de Sion a précisé qu’il y a eu, depuis 2015, 19 cas qui ont été révélés en Valais. Quatre de ces cas étaient le fait de prêtres qui ont transité momentanément dans le canton. Deux procédures sont encore en cours, dont une à l’étranger.

Jean-Marie Lovey prêt à se retirer

Dans le dossier concernant directement le Valais, le prêtre, désormais à la retraite, a été rendu à l’état laïc au terme d’une procédure canonique menée à Rome. Il a déposé un recours dont l’issue n’est pas connue aujourd’hui.

L’évêque a dénoncé le pouvoir du silence qui a longtemps prévalu au sein de l’Eglise. Et il a souhaité que cela fasse désormais partie du passé. « J’aime l’Eglise. Sans la réduire aux abus, je crois qu’on ne lui fait pas de mal en l’aidant à faire vérité sur elle-même, au contraire », a-t-il dit.

Au moment des questions, il a été interpellé au sujet des accusations qui ont été publiées ce week-end dans la presse à son encontre. Il est notamment accusé de dissimulation pour ne pas être intervenu après signalement de cas d'abus. L'évêque de Sion s’est dit à la disposition des enquêteurs dans ce domaine. Il a assuré avoir des documents à leur soumettre concernant ce cas. « Si l’enquête préliminaire montre qu’il y a faute, des faits objectifs de dissimulation, je me retire », a-t-il assuré.